Avez-vous entendu chanter la « bout-bout » ?
Upupa epops
Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici.
Nous avons la chance à Saint-Myon d’avoir tous les ans au moins un couple de huppes fasciées nicheur. Dès son retour d’Afrique fin mars-début avril, on peut entendre son chant si particulier et pénétrant : oup oup oup oup répété de nombreuses fois, très difficile à localiser mais qui porte très loin. C’est ce qui lui vaut entre autres surnoms celui de bout-bout ; nos amis anglais la nomment hoopoe ce qui traduit bien aussi le son de ce chant. On l’entend pendant tout le printemps avec souvent une reprise en juillet.
Elle niche dans des gros trous d’arbres (dont ceux des noyers très appréciés) ou de mur d’une vielle cabane ; elle se nourrit à terre en chassant dans l’herbe basse les insectes et les vers de terre. Elle recherche notamment les bouses de vache pour y récolter les bousiers.
La huppe est présente dans toute la Limagne mais en densités très faibles et y connaît un net déclin devant l’expansion des pratiques de l’agriculture intensive. A Saint-Myon, elle ne doit sa survie qu’au maintien de prairies et de haies bocagères sur le secteur des Varennes Hautes/Parret/Val Rose. Elle n’hésite pas à venir chercher sa nourriture jusque dans les pelouses des jardins à la périphérie et dans le village : d’où l’importance de ne plus du tout traiter nos espaces verts pour que la huppe et bien d’autres espèces réussissent à subsister dans un environnement de plus en plus hostile du côté de la plaine aux cultures intensives.
Si vous l’observez dans votre jardin, pensez à le signaler via le mail du site : aller sur la page d’ouverture de Zoom-nature et cliquer sur Contactez-moi.
G Guillot. Zoom-nature.