22/04/2022 Cette chronique rapporte quelques aspects de la biodiversité observée lors d’une balade sur un espace naturel accessible au grand public. Vous pouvez retrouver l’ensemble de ces chroniques-balades à la lettre Z, rubrique Zoom-balade. Le site choisi se situe sur le territoire de l’Atlas de Biodiversité Territorial initié par la Communauté d’Agglomération Riom, Limagne et Volcans (RLV) en collaboration, entre autres, avec la LPO Auvergne et le Conservatoire d’Espaces Naturels d’Auvergne.

Loïc Bertrand, sculpteur sur bois en action (le violoncelle ; 2020)

Cette balade sera une déambulation artistico-botanique dans la forêt communale de Châtelguyon à la découverte des sculptures sur bois in situ créées par le forestier Loïc Bertrand, déjà présentées dans une chronique précédente mais enrichies de nouvelles créations depuis sa publication. Ces sculptures vont nous servir ici de « bornes » pour un jeu de découverte : pour chacune d’elles, nous vous proposons une énigme ou une observation intéressante à faire à propos des arbres et de la flore de la forêt. Nous avons arbitrairement attribué un « nom » à chaque sculpture mais libre à chacun d’en choisir un autre ! 

Attention : ce circuit ne vaut que pendant la saison de « végétation » d’avril à octobre ; nous ne garantissons pas toutes les plantes à observer : certaines peuvent disparaître ou sécher temporairement d’ici votre passage. Enfin, au long du circuit choisi, nous n’avons pas inclus toutes les sculptures que vous allez croiser. A noter qu’il y a aussi de nombreuses autres sculptures autour du parcours de santé non inclus dans ce circuit ainsi qu’au long du chemin qui va à la source de la Vachère (voir le zoom-balade sur ce site). 

Vous trouverez ci-joint en version pdf le descriptif du circuit et une version condensée des sculptures à voir et des énigmes ou observations associées. Le texte suit l’ordre des sculptures au long de ce cheminement. (D : à droite ; G : à gauche).

Les réponses aux questions dans le pdf ci-joint

Chemin du Tour du Char

1-Champignons (G). En face, de l’autre côté du chemin, la souche d’un arbre coupé à deux troncs soudés.  D’après son écorce, s’agit-il d’un : a) chêne ; b) pin ; c) châtaignier ? 

2-L’écureuil (D). Dans le talus en-dessous, des grands genêts. Regardez bien leurs tiges raides. Ces tiges ont une particularité inhabituelle pour un arbuste ; elles sont : a) armées de minuscules épines ; b) couvertes de liège ; c) vertes comme des feuilles. 

3-Bolet a demi-décomposé (D, avant de monter à gauche). Entrez dans le sous-bois, en contrebas du tas de troncs morts, pour chercher un chêne très étrange au tronc complètement biscornu et tortueux.

4-Gandalf, le magicien (G) . Juste derrière pousse un arbuste touffu sauvage. C’est un proche parent d’arbustes cultivés pour leurs petits fruits. D’après ses feuilles, il s’agit de : a) un framboisier ; b) un groseillier ; c) une ronce. 

5-L’hippocampe-licorne (G). A côté, un petit arbre : un merisier ou cerisier sauvage. Comme son cousin cultivé, ses feuilles portent à leur base 2 petits éléments curieux : a) 2 épines ; b) 2 mini feuilles ; 2 boules rouges. 

6-Druide-totem (D). En face, de l’autre côté du chemin, entre des chênes et des conifères, un petit arbre aux troncs multiples : un tilleul sauvage. Sur ses feuilles, on peut observer des petites cornes rouges qui hébergent des acariens minuscules. Ces cornes rouges s’appellent des : a) galles ; b) mines ; c) chancres. 

7-Nain barbe-longue (à gauche). Derrière, une « touffe » de troncs de châtaigniers autour de la souche d’un ancien tronc coupé que l’on appelle une cépée.  Ces troncs sont issus : a) de châtaignes tombées au sol ; b) de rejets de la souche ; c) de repousses des racines. 

Chemin du Haut des Percières 

8-Seau (juste avant le début du chemin) : un peu au-dessus en arrière, un arbuste très piquant : l’églantier, le rosier sauvage. Ses épines particulières sont appelées des : a) aiguilles ; b) aiguillettes ; c) aiguillons. 

9-Petit cobra (G). Encadré par des grands conifères. Les sapins ont des aiguilles aplaties peu ou pas piquantes ; les épicéas ont des aiguilles fines piquantes. S’agit-il : a) de sapins ; b) d’épicéas ? 

10-Marmotte en alerte (G). Un peu plus loin, sur la gauche, avec un panneau informatif forestier sur les arbres, vous allez même trouver le nom d’espèce des conifères de la sculpture précédente. 

11-Les deux quilles (D). Derrière, commence une forêt de conifères aux aiguilles bleutées : des cèdres de l’Atlas (plantés). Leurs aiguilles sont disposées : a) 1 par 1 ; b) par groupes de 2 ; c) par petits bouquets de 10 à 20. 

12-Grand banc (à droite). En face, de l’autre côté du chemin, un très grand conifère à l’écorce orangée dans le haut un pin sylvestre. Cherchez des aiguilles tombées au sol. Les aiguilles sont groupées : a) 2 par 2 ; b) 3 par 3 ; c) 5 par 5. 

13-Bête à cornes (D). Cette sculpture représente : a) un chamois ; b) un mouflon ; c) un bouquetin ?

14-Bolet solitaire (D). Derrière, un jeune arbre : l’érable plane. Ses feuilles rappellent celles : a) du platane ; b) du châtaignier ; c) du merisier. 

15-Le saxophone et la partition (D). Devant le tronc couché avec les notes de musique, un arbrisseau rampant grimpant : le chèvrefeuille des bois. A votre avis, pourquoi porte-t-il ce nom de chèvrefeuille ?  

16-Bougie (D). Elle est entourée de petits arbres aux troncs un peu tortueux. Ce sont des : a) tilleuls ; b) châtaigniers ; c) chênes sessiles. 

17-Chouette perchée (D). Derrière, au sol, un tapis de « bébés » cèdres issus de la germination de graines tombées des cônes. Comment les forestiers appellent-t-ils ce renouvellement à partir de graines : a) la régénération ; b) la floraison ; c) la pollinisation ?

18-Les pénitents (et le poing levé) (D). Au pied du rocher qui affleure devant au bord du chemin, des touffes vert foncé : le silène penché, une espèce spécialiste des sites secs ensoleillésIl fleurit en mai-juin.

19-Fleur de magnolia (D). Au bord du chemin, un énorme cèdre à trois troncs soudés à leur base. Deux d’entre eux se sont soudés à deux reprises si bien que l’on peut voir « à travers » par une petite fente.

20-Coffre-fort (D). Juste derrière, un petit arbre : l’alisier blanc, une espèce qui aime chaleur et endroits secs. Pourquoi l’adjectif blanc pour nommer cette espèce ? 

Chemin du Bas des Percières

21-Chouette encastrée (G). Au pied, à droite, plusieurs tiges avec de grosses feuilles arrondies : le sceau-de-Salomon odorant : lui aussi recherche les endroits chauds et secs. C’est un parent du muguet avec ses grosses clochettes blanches très parfumées (mai-juin). 

22-L’ours (D). De l’autre côté du chemin, sur le talus, de nombreux pieds d’une plante qui fait des rosettes de feuilles et fleurit comme un pissenlit : l’épervière des murs. Ses feuilles ont deux particularités au niveau de la couleur : lesquelles ? 

23-Transparence (D). De l’autre côté du chemin, sur le talus, une plante aux feuilles découpées en forme de peigne : le polypode vulgaire. Ce n’est pas une plante à fleurs. Il s’agit d’une espèce de : a) lichen ; b) mousse ; c) fougère.

24-Guirlande de rondelles (G). Sur le talus du chemin, au pied de genêts à balais, les touffes d’une plante aux feuilles vert foncé : la germandrée scorodoine. A cause de l’aspect de ses feuilles, elle a un surnom. Est-ce : a) la sauge des bois ; b) la tulipe des bois ; c) le persil des bois ?

25-Fenêtres empilées (G). Sur le talus du chemin, des touffes d’une plante déjà vue auparavant. Quel est son nom ? 

26-La clé et la mandoline (G). Tout autour, de jeunes conifères. Ce sont des : a) pins sylvestres ; b) sapins pectinés ; c) épicéas.

Chemin vert 

27-Elfe assis (juste après la bifurcation qui descend vers le chemin vert). En arrière, dans les ronces, un grand arbuste penché aux feuilles dentées composées : le sureau noir. Prélevez un petit bout de branche morte et observez l’intérieur : il y a une moelle légère brunâtre. En descendant ensuite le chemin vert, en pente raide au début, vous allez en revoir plusieurs autres. 

28-Petit trône (G). Au sol, de nombreuses « pommes de pin » du pin sylvestre. Pour les scientifiques, les pommes de pin s’appellent des : a) écailles ; b) capsules ; c) cônes. 

29-Violoncelle (D, caché au sommet du haut talus !). En contrebas, sur le talus, un petit arbre : un hêtre, une espèce qui recherche un climat plus frais comme ici sur ce versant ombragé et orienté au nord. Ses feuilles mortes persistent longtemps au sol : trouvez-en au moins une. A gauche du chemin, ensuite, dans la pente, vous allez voir plusieurs grands hêtres au tronc gris et lisse ; on dit qu’il a une « peau d’éléphant ». 

30-Paon et poire (G). Un peu avant le paon, au bord du chemin, les rosettes d’une plante qui aime aussi les bois frais : la sanicle, une ombellifère aux fleurs blanches groupées en petites boules

31-Moaïs (G). Au pied du plus grand, un arbre qui fait des rejets depuis une souche (déjà vu auparavant). Quel est cet arbre ?

32-Tronc nu (G). Ce reste de tronc taillé a une marque « naturelle » bizarre à sa base. Qu’est-ce qui a provoqué une telle marque ? Pour vous aider, 20m plus loin, un sapin porte une marque du même type à mi-hauteur : comme il est encore vivant, on peut alors comprendre ce qui s’est passé.