Juglans regia

Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici

Groupe de trois fleurs femelles cachées au milieu des feuilles naissantes

Dans la chronique « les chatons du noyer » nous avons découvert les fleurs mâles du noyer en chatons pendants faciles à voir. En même temps que ces chatons, chaque arbre en âge de se reproduire (en général pas avant 15 ans) produit aussi des fleurs dites femelles  qui, une fois fécondées par le pollen, se transformeront en fruits. 

Pas faciles voir de loin les fleurs femelles ; ici, deux groupes : un en bas à gauche et un en haut à droite

Ces fleurs sont bien moins visibles que les chatons mâles ; elles apparaissent dès l’automne sous forme de boutons au bout des rameaux de l’année. Elles s ‘ouvrent en général, sur un noyer donné, un peu plus tard que les chatons. On dirait de petites outres coiffées de deux antennes charnues : les stigmates ou organes chargés d’intercepter le pollen transporté par le vent. Si l’interception réussit, les grains de pollen germent sur ces stigmates et vont aller féconder l’ovule dans l’outre. Celui-ci va grossir progressivement et se transformer en une noix. 

Le décalage relatif de floraison entre fleurs mâles et fleurs femelles d’un même arbre évite que du pollen ne se dépose sur les fleurs femelles du même arbre ce qui pose des problèmes de « consanguinité ». pour une bonne reproduction, il vaut mieux que les fleurs femelles soient fécondées par le pollen d’un autre noyer. 

Vous pouvez en découvrir beaucoup plus sur la reproduction des noyers dans la partie scientifique de mon site à la chronique : le casse-tête des noix

G Guillot. Zoom-nature.