Xylaria hypoxylon

Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici.

20/12/2019 Tim, Georges, Anne-Marie et moi faisons une petite balade naturaliste en descendant le bois des Bans depuis Val Rose. Sur le replat avant de descendre vers la passerelle, sous les grands charmes, Anne-Marie remarque deux taches noires et blanches qui l’intriguent. On dirait des lichens en touffes mais au toucher ils sont durs et coriaces. Ce sont des champignons, des xilaires du bois. Très faciles à reconnaître : branchus et aplatis comme des bois d’élan, dressés, rigides, tout blancs sur les deux-tiers supérieurs et noirs au pied. 

On dirait qu’ils sortent de la terre ou de la mousse mais en fait, ils s’installent toujours du bois mort (en principe du bois de feuillus plutôt) enterré ou recouvert de mousse. Ce champignon fait donc partie de la vaste horde des décomposeurs de bois mort : on ne voit en fait que la partie émergée qui sert à la « reproduction » (la poudre blanche contient des spores) tandis que l’essentiel du champignon se trouve dans le bois sous forme de filaments qui rongent le bois mort.

Ce champignon est commun et peut s’observer toute l’année mais il faut avoir l’œil pour le voir quand même car il n’est pas très grand (quelques centimètres de hauteur).

Ils semblent sortir de la mousse mais en fait ils sont installés sur le bois mort recouvert par la mousse

N.B. Xilaire signifie « du bois » ce qui renvoie à sa consistance dure. Vous pouvez en savoir beaucoup plus sur le rôle de ces champignons décomposeurs dans la chronique qui leur est consacrée dans la partie scientifique de mon site.

G Guillot. Zoom-nature.