Caloplaca aurantia

Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici.

Si pour le promeneur le monde des lichens est très attrayant visuellement, pour le naturaliste en quête d’identification des espèces il représente plutôt un cauchemar ! D’une part, il en existe une folle diversité, c’est-à-dire de nombreuses espèces proches mais en plus, chaque espèce présente de nombreuses variations selon les conditions de développement et selon qu’ils sont mouillés ou secs. 

Parmi les lichens des murs, un groupe particulièrement difficile, il y en a quand même une espèce sur laquelle je vais me risquer à poser un nom mais toujours avec une marge d’incertitude ! C’est la caloplaque orangée, typique des roches calcaires en plein soleil : une espèce qui se complaît dans la sécheresse extrême et réclame de la chaleur. Le mur qui longe le chemin de la Noyeraie depuis la place du Coudert, là où il est fait de blocs calcaires, en porte de belles parures.

C’est un lichen incrusté (qu’on ne peut pas détacher), en larges rosettes, dans les tons de jaune orangé avec le centre plus clair ce qui donne l’apparence d’une zonation. Au centre, il y a souvent une masse de disques charnus foncés : ce sont les fructifications du champignon qui compose le lichen (apothécies). 

Il mérite bien son nom scientifique de Caloplaca qui vient de deux mots : calo = beau et placa = plaque ; de bien belles plaques effectivement ! 

En vieillissant, les plaques prennent une allure zonée du plus bel effet.

G Guillot. Zoom-Nature.