Homalothecium sericeum

Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici.

Le mur moussu du chemin du Bouillaroux

La plupart des mousses sont difficiles à identifier sans l’usage du microscope mais quelques espèces se reconnaissent quand même à leur seul aspect ; c’est le cas de la mousse-plume soyeuse des murs, qui en fait n’a pas de nom commun en français mais que j’ai traduit de l’anglais (silky wall feather-moss) qui en dit déjà beaucoup sur son apparence ! 

Colonie en cours d’étalement ; les coussinets vert sombre en bas appartiennent à une autre espèce (Grimmie)

A St Myon, une colonie très étendue de cette mousse occupe une bonne partie du haut mur avec un mortier calcaire de la propriété de la Tour Vidal, le long du chemin du Bouillaroux. Elle colonise tout le haut du mur là où le lierre ne s’impose pas. Elle forme des plaques étalées, collées au substrat par de nombreuses fines « racines ».

Plaque par temps humide : l’aspect brillant (surtout sur les bords de la plaque) attire l’attention !

A la loupe, on découvre ses longues feuilles très pointues et fortement plissées avec une nervure centrale marquée. 

Par temps humide, elle attire le regard par sa belle couleur vert brillante soyeuse avec de nombreux reflets ; l’autre trait frappant concerne son architecture : du bord des tapis denses s’échappent des pousses courtes avec de nombreux mini-rameaux latéraux de moins de 1cm ; l’ensemble prend une allure étoilée sur les bords !

Noter les pointes vertes qui s’avancent sur les bords comme des doigts griffus

Par temps sec, comme toutes les mousses, elle se déshydrate complètement et change d’aspect : elle prend alors une belle teinte jaune doré et ses rameaux se redressent et se recourbent comme des griffes ! Métamorphose complète ! Vraiment une belle mousse et, sur ce mur en particulier, un magnifique peuplement.

G Guillot. Zoom-nature.