Sitta europaea

Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici

Sittelle photographiée depuis la rue des Varennes à la cime d’un frêne

03/01/2019 Je longe le parc arboré qui borde la rue des Varennes : depuis la cime des grands arbres tombent des cris aigus et répétés : tuit, tuit, tuit … La sittelle torchepot est en train d’explorer une grosse branche d’un frêne. Impossible de la confondre à double titre : son bandeau noir sur l’œil qui sépare le dessus gris bleuté du dessous roux orangé et sa manière de descendre le long des troncs la tête en bas ; elle est le seul oiseau capable d’un tel exploit grâce à ses griffes puissantes. Très loquace, elle émet toutes sortes de cris et chants flûtés ou sifflés surtout au printemps en longues séries sonores.

Cet oiseau a absolument besoin de très vieux arbres pour se reproduire ; elle choisit une cavité naturelle et rétrécit l’entrée en la cimentant avec de la boue (d’où le qualificatif de torchepot !) pour y faire son nid. En hiver, elle reste sur place mais étend son territoire un peu au delà et peut alors s’approcher, mais rarement, des mangeoires destinées aux oiseaux pour piocher dans un pain de graisse ou manger des cacahuètes. Elle adore aussi les noisettes qu’elle récolte et coince dans une fissure d’arbre pour les défoncer à coups de bec. 

A Saint-Myon, cette espèce naturellement peu commune se trouve dans les grands parcs des propriétés du village et dans la forêt galerie le long de la Morge. Le nombre total de couples pour la commune doit se situer autour de cinq à dix, pas plus ! 

G Guillot. Zoom-nature. 

A retrouver dans nos ouvrages

Retrouvez la sittelle et ses cris (via un QRcode))
Page(s) : 328 Le Guide Des Oiseaux De France