Juglans regia

La beauté toute fraîche d’une jeune feuille de noyer fin avril

Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici

Jeune feuillage bronze rougeâtre

Les feuilles des noyers sont remarquables à plusieurs égards. D’abord, il s’agit de feuilles dites composées c’est-à-dire formées de plusieurs folioles réunies sur un même axe et portées par une « queue » unique, le pétiole fixé sur le rameau et avec un bourgeon à sa base. Chaque feuille compte 5 à 9 grandes folioles ovales inégales de 5 à 13cm de long chacune, disposées par paires opposées, plus la foliole terminale (impaire) plus grande que toutes les autres. Chaque feuille composée prise dans son ensemble mesure donc près de 40cm de long !

Le feuillage du noyer ne démarre (on parle du débourrement) que tardivement au printemps en avril-mai : les jeunes feuilles qui émergent alors portent le plus souvent une jolie teinte bronze rougeâtre qui les protège des attaques des insectes et des rayons directs du soleil. En fait, le noyer est un des derniers arbres à voir apparaître ses feuilles au printemps mais, en contrepartie, aussi un des derniers à les perdre en automne. Elles tombent après un jaunissement général et, une fois au sol, virent au brun tabac foncé. La queue de la feuille ou pétiole, renflée à sa base, laisse quand elle tombe alors une cicatrice typique à trois lobes, qui reste longtemps visible sur le rameau. 

G Guillot. Zoom-nature.