Picus viridis

Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici.

Pic vert dans ma pelouse (les Varennes Hautes)

Beaucoup de gens connaissent le pic vert grâce à son chant retentissant comme un rire sonore. Il est bien représenté sur la commune avec au minimum cinq couples présents chaque année. Par contre, peu de gens savent réellement de quoi et comment le pic vert se nourrit. 

L’étendue de la calotte rouge indique qu’il s’agit d’un mâle

Son régime alimentaire se compose essentiellement de fourmis qui habitent le sol des milieux herbacés dont les fourmilières forment des monticules dans les prés. Il complète avec des vers de terre, des escargots et quelques fruits. Il « chasse » donc essentiellement au sol, dans des prés ou des pelouses ; il se déplace en sautillant sur ses deux pattes côte à côte, tout en explorant le sol, la tête un peu tournée de côté, un œil toujours vers le ciel pour surveiller les prédateurs. A coups de bec, il écarte vivement la mousse et les débris qui couvrent le sol et pioche avec son bec pour atteindre les fourmis dans leurs galeries souterraines : il creuse ainsi des trous typiques en forme d’entonnoir pouvant aller jusqu’à 12cm de profondeur. Avec sa longue langue gluante, il prélève méthodiquement les fourmis et leur couvain qu’il avale. L’hiver, quand il y a de la neige, il peut creuser des trous dans la couche neigeuse sur plus d’un mètre pour accéder à sa nourriture ! 

  • Le bec sali de terre indique qu’il vient de piocher le sol
  • Trous laissés par le pic vert dans ma pelouse
  • Fourmilière dans une pelouse

Les pelouses des jardins, même en plein village, représentent pour lui un milieu idéal avec l’herbe assez rase mais à trois conditions : pas de traitements chimiques ; une pelouse assez « nature» où la flore sauvage a sa place ; une certaine tranquillité (et notamment pas de chat !). Donc, à vous de jouer si vous profiter de ce bel oiseau et le favoriser car il a de plus en plus de mal à trouver sa nourriture. 

Quand il est posé au sol, il reste très méfiant et s’interrompt très souvent pour surveiller le ciel et les alentours

Vous pouvez en savoir beaucoup plus sur le pic vert dans la chronique qui lui est dédiée dans la partie scientifique de Zoom-nature.

G Guillot. Zoom-nature.