Dans le bas du village de Parret, nous avons la rue des Rouchus : un nom qui interpelle forcément ! Pour en savoir plus, j’ai consulté un document édité par l’Institut Géographique National (voir en bibliographie). Si on cherche les noms approchant ce terme de rouchu, on trouve comme piste principale des mots désignant des lieux humides ou des plantes de lieux humides ; par exemple en Saintonge, un rouchain ou un rouchard est un lieu humide où poussent les « rouches » ou les roseaux ; le terme rouche lui désigne soit les iris jaunes des marais, soit en Sologne (et en Berry d’où je suis originaire et où j’ai souvent entendu ce mot dans mon enfance à la campagne) les laîches (les Carex des botanistes) des herbes répandues dans les sites humides. P. Michel dans son ouvrage sur Saint-Myon retient la piste des roseaux appelés roches localement.

Les laîches sont des herbes aux feuilles souvent coupantes et très raides ; on les utilisait autrefois pour pailler des chaises

Cette explication colle bien avec le contexte du bas de Parret avec au moins trois autres noms de lieux dits (voir la carte de P. Michel) qui évoquent le même thème : la Marèche (comme marais), les Sagnes (terme répandu pour désigner les lieux humides) et le pré grenouille.

Un fossé profond qui traverse les Querias possède encore une belle roselière sur la moitié de sa longueur, témoignage d’un ancien marais drainé il y a sans doute longtemps. Près de la source salée (La Marèche) dans un fossé, il y a aussi une belle colonie de laîches.

G Guillot. Zoom-nature. 

Bibliographie

LES NOMS DE LIEUX EN France. Glossaire de termes dialectaux. A. Pégorier. IGN. Commission de toponymie 2006 

SAINT-MYON. Entre Morge et puy de Loule. Pierre Michel. SIET Brayauds et Combrailles