Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate et sur la commune voisine d’Artonne. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici

Sur la rive gauche de la Morge, en amont du pont à la sortie de Saint-Myon, le long du circuit « Val de Morge », on peut découvrir les ruines d’un des anciens moulins de la Morge. Un panneau pédagogique juste devant présente le site et je reproduis ivci le texte à propos du moulin :

«  D’après un bail entre un chanoine d’Artonne et un meunier, il existait déjà en 1651. Il était alimenté par un canal (encore observable le long de la route et du sentier) venant du moulin de Bougerol en amont et du ruisseau de Creuzet (ou ruisseau des Combes). En ruine, on observe son réseau de canaux et ses pierres rouges, de la migmatite prélevée dans les falaises juste en arrière. »

En s’approchant un peu, on peut observer les plantes qui colonisent les ruines. Un sureau noir s’est installé à l’intérieur du bâtiment : situation classique pour cet arbuste qui recherche les sols enrichis en matières nutritives par d’anciennes activités humaines ; une graine a du être déposée avec les excréments d’un oiseau qui avait mangé ses baies (un merle, une grive ou une fauvette). Le lierre s’est installé sur un pan de mur qu’il coiffe entièrement ; lui aussi a du arriver de la même manière, ses fruits charnus étant eux aussi appréciés des oiseaux (voir la chronique sur ce thème dans la partie scientifique du site).

Sur le pan de mur latéral, on distingue de belles touffes de chélidoine, vert tendre, une habituée des vieux murs : voir la chronique sur cette plante dans le village. Enfin, tout au sommet, trône une touffe vert sombre de grande ortie ; comme le sureau et la chélidoine, elle recherche les endroits enrichis  par les activités humaines passées : on parle de plantes rudérales. 

G Guillot. Zoom-nature.