Ophrys apifera

Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici.

20/12/2019 Tim nous montre dans sa pelouse de jardin récemment mise en place des rosettes apparues spontanément en bordure d’une plate-bande : il les a bien reconnues comme étant celles d’une orchidée sauvage, l’ophrys abeille. Cette espèce autrefois cantonnée dans des milieux naturels assez localisés tend à se propager depuis quelques décennies dans des environnements plus artificiels modifiés par les activités humaines : anciennes carrières, accotements et pelouses de jardins et d’espaces verts. Elle rejoint ainsi sa cousine, l’orchis bouc devenu très commun dans ce milieu (voir la chronique sur cette espèce) : cependant, elle reste moins commune et plus discrète. Souvent, elle ne persiste que deux ou trois ans et disparaît pour réapparaître un peu plus loin quelques années plus tard. Dans mon jardin, j’en observe de ci et de là mais pas tous les ans. 

Elle fleurit en juin-juillet avec un épi composé de quelques fleurs petites mais somptueuses qui ressemblent au corps d’un insecte velu d’où le nom évocateur d’ophrys abeille. 

Pour la différencier de l’orchis bouc, on notera ses feuilles nettement moins grandes et étalées, moins nombreuses (souvent 3 ou 4 seulement), plus pointues, d’aspect un peu brillant, comme vernissé et d’un vert plus bleuté. Comme pour l’orchis bouc, dès que vous les repérez, plantez un petit bâton à côté : ainsi quand vous tondrez votre pelouse, vous éviterez de la raser et vous profiterez de sa belle floraison. 

Floraison assez discrète au milieu des herbes des pelouses fleuries.

G Guillot. Zoom-nature.