Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici.

14/12/2019 Comme à chaque fois que je me promène dans St Myon, je n’oublie pas d’emprunter le Chemin du Verger car j’y ai « rendez-vous » avec une superbe exposition de land ‘art à ciel ouvert : sur un muret bas (en direction de la rue de Loche) couvert de vieilles tuiles rouges se sont développées d’incroyables mosaïques  de lichens (et de mousses) qui composent des paysages exotiques hauts en couleurs ! 

Il doit y avoir ici au bas mot plus d’une dizaine d’espèces de lichens différents ; je serais bien incapable de vous en donner les noms car leur identification demande une haute expertise. Qu’importe : cela n’empêche en rien de savourer ce spectacle coloré. Le meilleur moment pour en profiter, c’est en hiver par temps de pluie : là, les lichens se gorgent d’eau et arborent leur plus bel aspect. Dès qu’il fait sec, ils entrent en vie ralentie et perdent de leur éclat. 

Au delà de l’aspect esthétique et artistique, ce muret représente à lui seul une oasis de biodiversité pour ces espèces de lichens liées aux rochers : en plaine, ils ne peuvent s’installer qu’à la faveur de constructions humaines, à condition que celles-ci ne soient pas aseptisées par des traitements. Il faut aussi se dire que sous et dans ces lichens doivent vivre des dizaines d’espèces de micro bestioles invisibles à l’œil nu : des tardigrades, des rotifères, des myriapodes, des collemboles, … Noms étranges de bêtes inconnues mais elles aussi étonnantes ! 

Si vous voulez en savoir plus sur les lichens, des êtres hors normes, vous pouvez lire ces trois chroniques dans la partie scientifique de mon site : Quand 1 + 1 = 10 ; Une symbiose hors normes ; Les lichens ne sont pas des plantes.

G. Guillot. Zoom-nature