Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate et sur la commune voisine d’Artonne. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici

La pose de la première « pierre » : l’étiquette de l’orpin rougeâtre !

A l’occasion de la première sortie nature du 07 mars, nous avons inauguré un nouveau mode de « communication botanique ». L’idée est de « semer » au gré des rues et chemins des étiquettes en bois au pied ou sur des plantes sauvages ou plantées afin de les faire découvrir à tout le monde : avec un feutre spécial bois, on écrit le nom commun de la plante et on installe au mieux l’étiquette pour qu’elle soit visible de tous. Soit on l’attache avec une ficelle (naturelle, pas plastique !) s’il s’agit d’u arbre ou arbuste ou grande plante, soit on la pose devant la plate, soit on essaie de la bloquer juste à côté qui dans une fissure de mur, qui enfoncée un peu dans la terre. 

Cette idée nous a été suggérée par deux botanistes toulousains qui l’an dernier ont commencé à écrire à la craie sur les pavés ou le goudron des rues de leur ville les noms des plantes sauvages. Ici, à Saint-Myon, ce n’était guère envisageable et nous avons donc pensé à utiliser des baguettes en bois toutes simples (abaisse-langues ou bâtons d’esquimaux !). Elles seront un peu moins éphémères que les noms écrits à la craie mais de toutes façons ne dureront pas longtemps sans doute : tout reste à découvrir car, à notre connaissance, c’est une première (peut-être ?). 

Nous en avons déjà semé une bonne trentaine au long des rues du village. Parlez en autour de vous pour qu’elles soient respectées et surtout que les gens les cherchent car elles ne sont pas toujours faciles à voir … et encore pour l’instant la végétation n’est pas très haute. En sachant qu’elles s’useront, s’effaceront et disparaîtront et qu’il faudra les renouveler et suivre l’arrivée des nouvelles plantes !

L’idée de cette action est de nommer les plantes pour récréer du lien et du respect entre l’humain et le végétal, trop souvent négligé ou maltraité. 

Aussitôt étiquetée, aussitôt photographiée … avec la légende incrustée en plus !

Saint-Myonnais(ses), ou visiteurs de passage, n’hésitez pas à faire part de vos remarques et notamment si vous avez des suggestions pour améliorer cette action dans notre commune. Et pensez aussi désormais à mettre de côté les bâtons d’esquimaux  ou les fonds de boîtes de camemberts en bon état pour faire de nouvelles étiquettes ! 

Rue des Varennes : cette touffe est respectée par les employés communaux ; tant mieux !

G Guillot. Zoom-nature. 

23/03/2020 Suite à la parution de cette chronique, Dominique Remeaud qui avait participé à la sortie a créé des étiquettes bois pyrogravées de très haute qualité comme le montre la photo qu’il a envoyé. A réfléchir comment on pourrait utiliser ces étiquettes « de luxe » d manière durable : en créant un circuit officiel dans le village avec des plantes ciblées et ainsi marquées. Merci pour cette belle initiative et si vous avez d’autres idées, faites le savoir !