Physalis alkekangi

Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici.

Beaucoup de gens connaissent cette plante cultivée pour ses fruits en forme de lanterne japonaise contenant une baie rouge cerise : l’amour-en-cage ou coqueret alkékenge. Mais saviez-vous que le coqueret existe aussi à l’état sauvage et pas comme échappé de culture récent ? On en trouve encore quelques rares stations sur la commune dans la partie « grande plaine cultivée » de saint-Myon. La plus belle station facile à observer se trouve sur le talus planté de vieux noyers le long du chemin qui part de la station d’épuration en direction du sud (secteur de Monclavel), au début du talus en venant de la station d’épuration. 

La colonie de Monclavel au pied du talus des noyers

Tant qu’il n’est pas en fruits, le coqueret reste difficile à voir au milieu du talus herbeux ; il y forme une colonie étalée grâce à ses tiges rampantes traçantes (rhizomes). Ses feuilles finement velues sont opposées, ovales avec le bord un peu sinueux. Mêmes les fleurs en forme de cloche blanc jaunâtre pendante passent facilement inaperçues. Ce n’est qu’à partir de septembre que les fruits verts commencent à rougir et à devenir les « amours en cage » que l’on connaît. Ils vont ensuite persister tout l’hiver : l’enveloppe externe (la cage) qui correspond au calice enflé se détériore progressivement prenant un aspect grillagé qui laisse voir la baie centrale. A noter que ces fruits portent aussi localement les surnoms de coccigrues ou coccigroles. 

Le coqueret sauvage existe çà et là dans toute la France mais il était autrefois surtout associé à la culture de la vigne où il se développait volontiers. Il persiste donc à la faveur de friches, de talus ou de remblais en petites stations très dispersées. Les oiseaux qui consomment ses baies doivent contribuer à le propager de ci de là. Je ne le connais que d’une autre station plus petite dans le secteur de Chanteloze sur un talus dénudé en bordure des cultures. 

Coquerets de la station de Chanteloze.

Si certains d’entre vous ont des souvenirs anciens de cette plante à l’état sauvage et notamment dans les vignes, il serait intéressant de le faire savoir et comment on la surnommait (envoyer un message par le mel du site).

G. Guillot. Zoom-nature