L’azuré des cytises

Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici.

Le secteur entre le Château d’eau et le puy de Loule (Ronchalon et le les Vignoles) est le seul où l’on trouve des prés secs calcaires riches en orchidées sauvages avec notamment la parcelle  gérée par le Conservatoire des Espaces d’auvergne et le verger communal. De ce fait, on trouve là des espèces plus rares et strictement dépendantes de ce type de milieu comme certains papillons qui recherchent ces sites chauds, secs et bien ensoleillés, non perturbés par les pesticides. Ainsi, on peut y observer un joli petit papillon bleu : l’azuré des cytises. 

Il existe une bonne dizaine d’espèces d’azurés dans la région dont certaines sont répandues comme l’azuré commun et pas faciles à distinguer les unes des autres. L’azuré des cytises, lui, est beaucoup plus localisé et présent en petits nombres seulement. On le reconnaît facilement quand il replie ses ailes : le dessous est brunâtre avec une rangée de gros points noirs alignés sous l’aile antérieure. Il ne vole que d’avril à juin et disparaît ensuite pendant que les chenilles se développent, mangeant les fleurs et les fruits des plantes hôtes : luzernes, mélilots, sainfoins ou vesces. 

Sans la gestion par le pâturage des ânes sur la parcelle assurée par le Conservatoire, cette espèce aurait bien du mal à se maintenir ; sans cela, le pré serait envahi par les buissons et les arbres ce qui chasserait ces papillons ; c’est ce que l’on observe un peu plus loin sur la commune de Combronde en contrebas du puy de Loule. Ces petits ilots sauvegardés sont importants pour la survie de telles espèces à l’échelle régionale, en servant de réservoir de population pour coloniser éventuellement d’autres sites un peu plus loin. 

G. Guillot. Zoom-nature