Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate et sur la commune voisine d’Artonne. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici

15/04/2020 Grosse agitation cet après-midi : un essaim d’abeilles vient de s’installer temporairement dans une petite haie qui sépare deux terrains, provoquant un peu de panique chez les enfants qui jouaient à côté ! Rappelons qu’un essaim est formé d’un gros paquet d’ouvrières (plusieurs milliers) qui entourent une « vieille » reine ; elles ont quitté la ruche devenue surpeuplée pour chercher à fonder une nouvelle colonie. Le groupe ou essaim se pose un peu au hasard et des ouvrières partent en reconnaissance pour chercher un site d’accueil propice à l’installation : arbre creux, cheminée, cavité dans un mur, … ou, le mieux pour elles, une ruche vide. Nos abeilles sont avant tout domestiques et peu préparées à vivre en plein air !  

Georges Peyrin, apiculteur amateur mais averti, fut donc appelé à la rescousse et a procédé à la capture de cet essaim. Première étape : préparer l’enfumoir ; un papier enflammé au fond recouvert d’herbe sèche tassée va fournir la fumée destinée à calmer les abeilles en les anesthésiant un peu. Seconde étape : préparer une ruchette de réception qui servira de nouveau logis à l’essaim. Etape trois : se vêtir avec la tenue de « cosmonaute ».

Le plus dur reste maintenant à faire : arriver à conduire l’essaim dans la ruchette. Après une petite séance d’enfumage (au vrai sens du terme !), l’essaim se calme et Georges réussit à couper la branche de laurier-cerise sur laquelle l’essaim se tenait. Un coup sec au bord de la ruchette et toute la grappe tombe au fond : on referme vite et on attend un peu ; très vite, celles restées à l’extérieur entrent à leur tour. Affaire conclue après ce travail de pro ! Il ne lui restera plus qu’à venir après la tombée de la nuit récupérer la ruchette pour la transporter auprès de ses ruches déjà en place dans son jardin. 

Cette nouvelle colonie, si elle réussit à tenir, ne produira du miel que l’an prochain car la première année est consacrée à reconstituer les effectifs, remplir les rayons pour nourrir le couvain et passer l’hiver. 

G Guillot. Zoom-nature.