Cette chronique s’inscrit dans le cadre du confinement lié à l’épidémie de Covid-19 en lien avec la campagne Nation Apprenante lancée par l’Education Nationale. Elle s’adresse aux jeunes confinés scolarisés en Collège et propose des activités ludiques et scientifiques en lien avec les programmes de Sciences de la vie et de la Terre. Vous pouvez retrouver toutes ces chroniques en cliquant sur ce lien

08/04/2020. Vous êtes très nombreux à avoir un chat chez vous : nous allons donc nous intéresser à ce compagnon en le regardant de plus près et avec l’œil scientifique. Pour ceux qui n’ont pas de chat, utilisez les photos jointes ou allez voir sur Internet : les images ne manquent pas. 

Parentés 

Vous savez sans doute que les chats, c’est-à-dire l’espèce chat domestique (Felis catus), sont classés parmi le groupe des Mammifères tout comme nous, humains ou espèce humaine (Homo sapiens). Cela veut dire que nous, humains et chats, partageons en commun des caractéristiques de notre corps (la manière dont notre corps est fait, dont il est constitué) que nous avons hérité d’un ancêtre commun très très ancien (plus de 100 millions d’années) au même titre que les chevaux, les rats, les chauves-souris, les chimpanzés, les éléphants, … Toutes ces espèces, dont la nôtre, ont en commun des caractères uniques que les autres groupes d’animaux (Oiseaux, Amphibiens, ….)  ne possèdent pas : des poils implantés sur leur corps et, chez les femelles, des mamelles qui produisent du lait permettant de nourrir les petits. 

Nous allons donc comparer l’espèce chat avec l’espèce humaine en cherchant les caractères communs partagés et les caractères non partagés, différents entre les deux espèces. 

Homme/chat 

L’exercice de comparaison va porter sur une seule partie du corps facile  à observer : la tête. Vous allez devoir remplir un tableau de comparaison des deux espèces : pour comprendre la tâche à accomplir, nous allons commencer avec quelques exemples du reste du corps.

Dans la première colonne de gauche, nous marquons des caractères que nous observons et qui ne concernent que la manière dont le corps est fait : autrement dit, ce sont des noms d’organes de parties du corps. On ne note pas du tout les couleurs, les formes ou les tailles. On ne note que : +/-  = il y a/il n’y a pas ou présent/absent. 

Si un caractère est absent chez l’un des deux, on essaie d’ajouter sous le signe – le nom de l’organe qui le remplace éventuellement. 

Ex : Nous avons un pouce qui est opposé aux autres doigts et pas le chat : il ne peut pas saisir les objets avec sa patte avant : il peut juste les pousser. Les doigts du chat portent des griffes alors que nous avons des ongles. Dans ce cas, on ne met pas ensuite le caractère ongles dans la colonne de gauche pour écrire l’inverse ! 

On ne prend pas en compte des caractères absents chez les deux. Ex : ni le chat ni l’espèce humaine ne portent des plumes sur leur corps  

On ne note que ce que l’on voit directement ou que l’on peut sentir au toucher. Ex : on ne peut pas noter le caractère « reins » : nous en avons comme les chats puisque nous éliminons de l’urine mais on ne voit pas les reins directement. Autrement dit, on ne note rien de l’anatomie interne. 

Prise de tête 

Avant de commencer l’exercice de comparaison des têtes, vous allez d’abord dessiner la tête de votre chat (ou d’après les images) en mettant le plus de légendes possibles et avec le plus de détails possibles ; si vous ne savez pas les noms exacts des organes, écrivez un groupe de mots qui les décrit. Faites des dessins de détail de certaines parties de la tête comme les yeux ou les oreilles par exemple.

C’est fait : maintenant, la tête de votre chat n’a plus de secret. 

Epreuve 

Vous pouvez télécharger un tableau vide à remplir ci-dessous.

Ah, j’oubliais : il vous faut un miroir pour vous regarder et à chaque fois comparer avec votre chat ! 

Le défi est de trouver le plus de caractères possibles de comparaison ! 

Nous sommes comme chats ! 

Faites le total du nombre de caractères partagés par le chat et l’homme (en tant qu’espèces) et le total du nombre de caractères non partagés. Que constatez-vous ? Qu’est-ce que cela nous apprend sur « nous » et « eux » ? 

Vous pouvez voir le tableau des solutions (mais j’en ai peut-être oublié !) dans la chronique « Solutions »

Avez-vous maintenant compris le titre de cette chronique et le titre de ce paragraphe avec des « jeux de mots ». Vous pouvez en inventer d’autres pour traduire ce que vous venez de découvrir ! 

Pour nous, le chat est un non-humain et pour le chat, nous sommes des non-félins !