Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate et sur la commune voisine d’Artonne. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici

22/02/2020 Une trentaine de Saint-myonnais sont réunis à la salle communale pour une seconde séance de tri des noix en vue de la fête de la noix en mai. Il s’agit d’extraire les cerneaux des noix préalablement cassées avec une machine spécialisée : ce sera la base pour en extraire de l’huile avec le moulin communal restauré et fonctionnel lors de la fête de la Noix.

Noix cassées à trier

Normalement, on trie les noix récoltées en automne sur les noyers de la commune mais cette année on a du se rabattre sur des noix achetées suite à la canicule de l’été dernier qui a anéanti la production locale. L’opération se fait dans les règles de l’écologie : rien n’est perdu ; les coquilles cassées serviront pour faire du paillage et les miettes de cerneaux récoltées pour les offrir aux oiseaux sur les mangeoires. 

Trente paires de mains s’activent ainsi à trier, assez laborieusement d’ailleurs car ces noix restent de petite taille et souvent mal conformées. Mais qu’importe : l’essentiel se passe dans les échanges entre trieurs (euses) ; une superbe occasion de maintenir du lien social. La tradition perdure depuis 2002, année de la première fête de la noix à Saint-Myon. 

Pourquoi ne retiendrait-on pas le noyer comme arbre totem du village, lui qui apporte par ailleurs de nombreux services écologiques par rapport à la conservation de la biodiversité, au maintien des paysages arborés et même pour l’agriculture ?

Promesse d’huile

G Guillot. Zoom-nature.