Sorbus domestica

Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate et sur la commune voisine d’Artonne. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici

Article paru dans le journal La Montagne du dimanche 09/02/2020

A l’occasion d’une réunion de l’association des Haies du Puy-de-Dôme (voir l’adresse internet en bibliographie) à laquelle la commune de Saint-Myon est adhérente, J.C. Lemoine a récupéré un jeune plant de cormier offert par l’association à tous ses adhérents. 

Cormier adulte

Le cormier est un arbre fruitier oublié encore présent à l’état sauvage sur certains coteaux de Limagne et sous forme de vieux individus plantés autrefois. Nous avons consacré une chronique à cet arbre peu connu mais qui mérite le détour, un marqueur culturel fort à conserver. 

Ce 10 février, Michel Golfier, employé communal, a procédé à la plantation de ce jeune arbre sur le site de la vigne communale vers le Puy de Loule. Belle occasion, en creusant le trou de plantation,  de redécouvrir le sous-sol argilo-calcaire de cette partie de la commune : une terre glaiseuse jaunâtre, très collante mais qui ne sera pas un problème pour le cormier, habitué de ce type de sol. Un tuteur et une protection anti-lièvres (qui peuvent grignoter les jeunes plants) et anti-chevreuils (les mâles ou brocards frottent leurs bois en velours au printemps pour marquer leur territoire souvent sur de jeunes arbres bas !) l’accompagnent. Un petit tas de marc de raisins, sans doute les restes de la vendange de la vigne communale ( ?), a servi de paillage. 

Il ne reste donc plus qu’à attendre la croissance de nouveau-venu pour espérer, d’ici une bonne dizaine d’années, peut-être, manger les premières cormes !

Promesse de cormes !

A noter un détail : ces plants offerts par l’association sont issus de graines récoltées localement en Auvergne par les pépinières Lachaze à Verrières (15) en partenariat avec l’association. Ce point est très important car longtemps on a utilisé, pour replanter des haies, des cultivars « exotiques » ou non adaptés au climats locaux et introduisant de la pollution génétique par croisement avec les populations locales des espèces plantées. Une brochure éditée par le CAUE63 explique en détail cette démarche (voir en bibliographie) très intéressante et respectueuse de l’environnement.

En attendant, si vous assez par là, jetez un œil pour voir comment il va : il est vers le banc et le gros noyer le long du talus qui surplombe la vigne. Si jamais vous repérez un problème, signalez le. 

Le site de la vigne communale ; le jeune cormier est planté là où l’on voit des piquets le long de la haie

G Guillot. Zoom-nature. 

Bibliographie

Site internet de l’association Les Haies du Puy-de-Dôme : http://haiesdupuydedome.fr

Pdf sur le label « Végétal local » et la pépinière locale.