Nicandra physaloides

Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici.

Pied sec de pomme du Pérou dans le square communal de la rue des Varennes

17 /12 /2019 : dans le mini-square communal en bas de la rue des Varennes, je trouve près du banc deux grandes plantes sèches couvertes de fruits étranges qui font penser à des lanternes japonaises comme ceux de l’amour-en-cage ou coqueret mais sans la couleur (voir la chronique sur l’amour-en-cage à St-Myon) et plus petites ; ce sont les fruits d’une plante exotique cultivée comme ornementale : la pomme du Pérou ou nicandre faux-coqueret.

Cette plante herbacée a un port de petit buisson très ramifié mais elle est bien annuelle et meurt donc en cours d’automne laissant son « squelette » avec les fameux fruits secs. Comme chez le coqueret, le fruit est une baie jaune grosse comme une cerise et incluse dans le calice transformé en une sorte de poche pendante qui a la consistance du papier et l’aspect d’un lampion. Cette lanterne s’ouvre en cinq valves à maturité qui s’écartent à peine. 

Attention, contrairement au coqueret, ces fruits sont très toxiques ; dans de nombreux pays, on frotte la plante sur des objets  pour éloigner les mouches et on peut aussi utiliser le jus de la plante comme tue-mouches !

Originaire de la Cordillère des Andes, la pomme du Pérou a été introduite dans de nombreux pays tropicaux où elle peut devenir invasive ; ainsi à La Réunion, elle est devenue très commune et on la  surnomme gros poc-poc ou poc-poc fleur bleue ; d’où le titre de la chronique !

G Guillot. Zoom-nature.