Cette chronique s’inscrit dans le cadre du confinement lié à l’épidémie de Covid-19 en lien avec la campagne Nation Apprenante lancée par l’Education Nationale. Elle s’adresse aux jeunes confinés scolarisés en Collège et propose des activités ludiques et scientifiques en lien avec les programmes de Sciences de la vie et de la Terre. Vous pouvez retrouver toutes ces chroniques en cliquant sur ce lien

07/04/2020 Le printemps avance vite ! Parmi les fleurs, les toutes premières ont déjà fini (ou commencent à finir) leur floraison dont les pissenlits. Ils en sont désormais au stade des fruits, au sens botanique, c’est-à-dire les organes qui portent la ou les graines et qui viennent chacun d’une fleur. Les fruits des pissenlits, vous les connaissez tous : ce sont les boules blanches plumeuses sur lesquelles vous soufflez pour les faire s’envoler. 

Comme le pissenlit est une plante extrêmement commune que vous avez des chances de trouver, même en ville, tout près de chez vous soit si vous avez la chance d’avoir une pelouse ou au cours d’une sortie limitée avec vos parents. Nous vous proposons de récolter deux têtes de fruits dans une boîte sans les comprimer et de les ramener à la maison.

Observation 

Observer attentivement ces fruits et les dessiner en réalisant une page de carnet de naturaliste avec un maximum de commentaires (voir la chronique sur le carnet de naturaliste). Sur vos dessins, devront figurer des légendes indiquant où est la graine, l’aigrette de soies (soie = poil très fin) et la tige de l’aigrette

Expérience 

Ces fruits « volent » dès qu’il y a un souffle de vent ce qui permet aux graines d’être transportées au loin : c’est ce qu’on appelle la DISPERSION. Vous allez observer ce qui se passe quand ces fruits sont soumis au vent en demandant à vos parents d’emprunter un sèche-cheveux. Placer un fruit délicatement sur la table ; approcher le sèche-cheveux à un mètre et brancher quelques secondes : observer ce qui se passe et dessiner la trajectoire sur votre page de carnet ; mesurer la distance parcourue ; refaire l’expérience avec plusieurs fruits. Varier l’angle avec lequel vous orientez le sèche-cheveux par rapport au fruit : de côté ; par dessous ; par dessus. 

En bas de votre page de carnet :

  • faire un petit compte-rendu et une conclusion pour dire à quel objet fabriqué par l’homme peut-on le comparer et pourquoi ? 
  • répondre aux deux questions suivantes :

Pourquoi est-ce en partie faux de dire que ces fruits volent ? Quel verbe conviendrait mieux ? 

A quoi ça peut servir au pissenlit d’avoir des fruits qui se dispersent par le vent ?

Trouver un titre amusant pour compléter cette (belle) page. 

Légendes 

Rosée du matin : des perles qui alourdissent les fruits et les empêchent de « voler » !

Pour terminer, nous vous proposons quelques exemples de croyances folkloriques associées à ces fruits : à partager avec vos parents et à mettre en pratique au printemps de l’an prochain quand nous serons complètement libres ! 

En observant la dispersion des graines, et le nombre de celles restant sur la tête, les jeunes filles de jadis cherchaient à deviner la date de leur mariage ; autant de fois elles devaient souffler pour que tous les fruits ‘envolent, autant d’années elles devaient attendre ; si les fruits montent, le mariage sera heureux ; s’ils descendent, il vaut mieux recommencer par un jour de grand vent !

En soufflant une fois et en comptant le nombre de graines accrochées, on sait combien d’enfants on aura. S’il ne reste qu’une aigrette alors qu’on a soufflé trois fois, cela signifie qu’on est présent dans les pensées de la personne aimée. 

Si on attrape une graine qui vole, on aura de la chance ; il faudra faire un vœu avant de la relâcher.

Vous pouvez prédire la météo avec les têtes de fruits  en les utilisant comme des baromètres : quand le « duvet » est gonflé, il fera beau et quand il est flasque et contracté, alors il va pleuvoir.

On peut noter noter la direction dans laquelle les graines s‘envolent : c’est par là qu’il faut chercher la chance !

Autrefois, on appelait « tête de moine » ce qui reste après avoir soufflé sur la tête de fruits !