08/06/2022 A 50km au sud de l’estuaire de la Loire, face à l’Océan, s’étend le Marais Breton, le Marô en patois (voir bibliographie), sur 45000 hectares, à cheval sur la Vendée essentiellement et la Loire-Atlantique ; cette zone humide majeure, classée Natura 2000 et labellisée d’intérêt international (convention de Ramsar), se compose dans sa partie « terrestre », en arrière du littoral puis des polders, terres récemment gagnées sur la mer par endiguement, de vastes marais façonnés par l’homme depuis des siècles et sillonnés par un inextricable réseau de cours d’eau et de canaux et fossés(au moins 7000km). 

Le circuit des oiseaux et des marais sur la commune de Bouin, dans le nord du Marais, traverse ces marais sur une douzaine de kilomètres et permet d’en découvrir l’extrême richesse. 

Le circuit des oiseaux sur le site VisuGPX utilisé par Roland

Je l’ai parcouru le 17 mai en compagnie de mon frère ainé Roland, grand marcheur qui arpente en tous sens les chemins de la Loire-Atlantique notamment et dont vous pouvez retrouver les comptes-rendus de centaines de balades sur son blog ; il avait déjà visité ce circuit en hiver et publié une page disponible ici. Nous y consacrons deux chroniques : celle-ci (n°1) sur les marais (milieux et flore) et une autre consacrée aux oiseaux (n°2), un des points forts de la biodiversité animale de ce site. 

Note salée 

D’emblée, quand on consulte la carte IGN pour préparer sa balade, un détail interpelle : les altitudes s’échelonnent entre 4m au plus haut tout près de la côte à … 1m quand on va vers l’intérieur. Autrement dit, le marais se trouve concrètement au niveau de la mer, voire en-dessous et serait submergé s’il n’y avait des digues tout au long de l’immense baie de Bourgneuf qui longe le Marô depuis le passage du Gois et l’île de Noirmoutier pour cette partie nord où nous sommes. 

Pour comprendre ce paysage très plat, il faut connaître son histoire très singulière. Elle s’enracine très loin dans le passé quand la Baie actuelle pénétrait loin dans les terres avec seulement Noirmoutier qui émergeait. Il y a quelques milliers d’années, des dépôts sédimentaires apportés par la Loire comblent lentement cette baie interne. Dès l’époque romaine, puis de manière intensive au Moyen-Âge avec les moines des abbayes, les hommes vont commencer à aménager cette zone, entre terre et mer, en salines ou marais salants, exploités pour la production de sel à grande échelle ; Bouin était alors un des gros centres salicoles de la région. 

Port des Champs (hors circuit)

Des étiers ou grands chenaux sont alors aménagés pour renouveler l’eau de la mer lors des hautes marées ; à leur embouchure, s’installent des « ports » qui subsistent comme les Brochets ou les Champs, ce dernier connu localement sous le surnom de « port chinois », d’où partaient des navires chargés de sel. L’envasement de la baie et la montée en puissance des salines du Midi vont signer l’arrêt de cette gestion entièrement tournée vers le sel. 

Depuis les 18/19ème siècle, on assiste ainsi à un changement radical dans l’exploitation du marais, désormais tournée vers l’agriculture (élevage) ou à la pisciculture dans l’intérieur et à l’élevage ostréicole en bord de mer. Les entrées des étiers ont été équipées de puissantes écluses comme celle très pittoresque du Havre de Louippe, construite en 1860, non loin du port des Brochets,. Ces écluses manœuvrées en fonction des marées maintiennent le niveau d’eau dans le marais et limitent l’envasement des ports.

Mais pour obtenir des terres productrices d’herbages valables pour l’élevage du bétail, il faut doser l’apport d’eau salée et, depuis 1965, de l’eau douce prélevée dans la Loire au nord est envoyée dans le Marais, via des canaux, s’ajoutant aux précipitations naturelles qui stagnent dans cette cuvette surbaissée. 

Demi-sel ou doux ? 

Marais à dominante douce : les taches jaunes sont des colonies de renoncules à feuilles d’ophioglosse, typique des creux humides de la façade atlantique

Ainsi, du fait de ce double apport contrasté, le marais intérieur est devenu une mosaïque très subtile allant de milieux mi-salés à saumâtres à des milieux à dominante eau douce mais avec toujours une note minimale de sel. On distingue donc deux grands types de marais avec une large gamme d’intermédiaires entre les deux : les marais salés dits marais à bossis (un terme dérivé de bosses, et désignant ces langues de terre qui cloisonnent les anciens marais salants) plutôt proches du littoral et de l’eau des étiers ; les marais d’eau douce doux ou marais doux plus à l’intérieur dans la zone la plus basse (relativement). Mais concrètement sur le terrain, les deux types peuvent presque se côtoyer et s’interpénétrer selon les interventions humaines passées ou récentes et de fait il y a un minimum de sel partout.

Marais à dominante salée

Pour le promeneur naturaliste, une question récurrente s’impose au fur et à mesure de son avancée sur le circuit : suis-je dans le « demi-sel » ou dans le « doux » ? En effet, la quantité de sel dans l’eau et/ou le sol impose sa loi tant aux plantes qu’aux animaux vivant dans l’eau et conditionne quelles espèces vont pouvoir s’y développer. Il faut donc chercher des indices fiables dans le paysage ou dans la végétation, faute de pouvoir accéder à la petite faune aquatique, pour répondre à chaque instant à cette question. 

La structure des parcelles fournit une première indication avec celles des anciennes salines très compartimentées (voir les bossis ci-dessus) mais au fil du temps, avec l’abandon de la saliculture, on a beaucoup modifié ces structures. L’aspect de la vase affleurante dans les plans d’eau dont le niveau a baissé apporte un bon indice via les trainées blanches qui trahissent la cristallisation du sel : plus elles sont étendues et intenses, plus on est dans le demi-sel.

Mais le meilleur « indic » reste sans conteste la végétation : les sels dissous dans l’eau (dont le chlorure de sodium) constituent en effet pour le commun des plantes un poison redoutable. Beaucoup de jardiniers connaissent l’astuce « écologique » pour désherber qui consiste à déposer une pincée de sel au pied de la plante à éliminer (même si le plus souvent ce n’est pas vraiment nécessaire). Seul un petit nombre de plantes ont acquis au cours de leur histoire évolutive à gérer la présence de ces sels par divers procédés physiologiques : des plantes dites tolérantes au sel supportent une légère augmentation de la salinité et peuvent vivre dans les deux types de milieux tant qu’ils ne sont pas trop salés ; des plantes halophytes (halos, sel et phyto, plante) capables de supporter des salinités élevées et qui, de ce fait, ne vivent que dans des milieux salés à l’abri de la compétition des non halophytes. Les espèces halophytes appartiennent majoritairement à la famille des amaranthacées et partagent des caractères communs en lien avec leurs adaptations à la vie salée : des feuilles et/ou des tiges charnues (on dit succulentes) et souvent réduites en taille en forme d’aiguilles ou d’écailles. Parmi les plus connues figurent les salicornes, les soudes, l’obione, des arroches, …

Marais salé : noter les plantes halophytes au premier plan (arroches pourpières à gauche) (photo Roland G.)

Intéressons-nous donc à cette végétation et aux espèces qui la composent (la flore) afin de lire en continu ces paysages et d’interpréter ce qu’on y observe. 

Versus marais plutôt doux (photo Roland G.)

Sur la piste du sel 

Pré salé sur la vasière de l’étier de Port des Champs (hors circuit)

Si vous voulez voir des halophytes en peuplements continus, il vous faudra aller au bout des ports, au-delà des écluses, là où serpente l’étier avant de rejoindre la mer (d’où le nom de havre), zone soumise directement au balancement des marées. 

Fossé avec son ourlet (rive gauche) de touffes bleutées d’arroche pourpière

Ici, dans le marais, les vraies halophytes pures et dures ne se trouvent qu’en taches dispersées au bord des fossés ou canaux ou des plans d’eau avec une eau relativement salée. Là, au bord de fossé, on note des touffes basses d’une plante de teinte bleutée claire : l’arroche pourpière encore surnommée soreille ou blanquette. Ses feuilles un peu charnues (comestibles au goût salé) sont recouvertes de poils charnus gorgés de sel (stockage) quand elles sont jeunes et qui en vieillissant se dessèchent en une croûte blanchâtre qui réfléchit la lumière et protège ainsi doublement la plante. Elle tolère de fortes salinités et supporte l’immersion répétée.

Marais salé avec sa frange de salicornes vert foncé au premier plan, devant les piquets

Au bord de cette lagune auréolée de blanc, on note un peuplement vert foncé et dru : de jeunes salicornes, plantes halophytes (plusieurs espèces proches) devenues très populaires pour leurs tiges confites comme condiment. 

En face, sur la banquette surélevée, une haute pelouse clairsemée et basse se démarque par une herbe dominante aux épis d’orge typiques : l’orge marine, une espèce d’orge sauvage halophile (qui aime le sel) mais pas halophyte stricte. 

Une très belle fleur qui a beaucoup intrigué mon frère marque elle aussi des terrains un peu salés : le salsifis blanc ou à feuilles de poireau, remarquable par la teinte unique en son genre, mauve rose de ses capitules. Ses inflorescences sous-tendues par une collerette (involucre) de feuilles pointues ne s’ouvrent pleinement qu’entre 10 et 11 heures par temps ensoleillé ; autrement, elles restent en partie resserrées et presque fermées. Cantonné à la façade atlantique et dans le Midi (où il côtoie une autre espèce très proche), ce salsifis est en fait une plante américaine anciennement cultivée (racines de salsifis) et qui s’est naturalisée au point d’être considérée comme néo-indigène. Effectivement, au cours de notre balade, nous le verrons en nombre au début tant que nous sommes encore proches du littoral et donc dans un secteur en partie salé ; ensuite, il disparaît. 

Marais doux à iris jaunes (photo Roland G.)

Les iris d’eau à fleurs jaunes semblent nettement préférer les marais d’eau douce où ils prospèrent mais certaines populations tolèrent le sel ce qui brouille les pistes ; disons que des marais pleins d’iris ont plus de chances d’être doux que salés. 

Un fossé peu profond est occupé par un peuplement dense de feuilles étroites vert sombre : le scirpe maritime, une espèce elle aussi tolérante au sel et qui tend à rechercher les sols salés ou chargés en sels minéraux d’autres origines. Ce scirpe tient une place importante dans la culture paysanne locale : appelé subaù, on le récoltait et le stockait en gerbes mises à sécher ; en hiver, on le nettoyait avec des peignes pour faire des petits paquets ou menoïlles, qui servaient ensuite à réparer les chaumes des maisons basses locales ou bourrines.  

Enfin, terminons sous forme de clin d’œil, avec ce super indice : en plein milieu du marais, au lieu-dit le Sud, ce bateau accosté, comme venu de nulle part, trahit la communication avec la mer (et donc le sel) via la rivière le Falleron qui reçoit le Dain et rejoint la mer au Port du Collet. 

Où sont les arbres ?

Bois-de-Cené à droite au milieu du bocage et brusquement le marais et son dédale de canaux et plans d’eau (carte IGN)

Quand on rejoint le village de Bouin en passant par Bois-de-Cené, on est frappés d’y découvrir un paysage de bocage avec de hautes haies très denses ; puis, brusquement, à la sortie du village en direction de Bouin, plus rien : les arbres disparaissent sauf de rares essences introduites plantées aux abords des fermes en général situées sur des buttes légèrement surélevées (4m d’altitude au lieu de 1). Impossible pour la plupart des espèces de se maintenir avec des racines inondées en permanence et qui plus est avec de forts risques d’être en contact avec du sel. Seules deux arbustes tirent leur épingle du jeu et s’imposent un peu dans le paysage en dépit de leur taille basse. 

Fossé et sa « haie » de tamaris

Les tamaris se reconnaissent à leur feuillage en écailles imbriquées et à leurs fleurs rose clair et colonisent les bords des canaux et fossés avec des individus parfois très vieux au port incertain, mi-couché, mi-dressé. Sa présence indique souvent des milieux un peu salés, saumâtres car il tolère le sel qu’il l’extrait du sol pour le concentrer dans ses tissus sous une forme non active. Ils sont très recherchés des oiseaux nichant dans les arbres comme pies et corneilles, étant souvent les seuls supports disponibles, hormis les poteaux électriques. 

Vieux tamaris vétéran

L’autre arbuste que l’on observe çà et là en petites taches au long des digues et des revers de fossés est un « alien », une espèce nord-américaine introduite et devenue invasive depuis le début du 20ème siècle : le séneçon en arbre, bien nommé car ses inflorescences ressemblent réellement à celles des séneçons (même famille des Astéracées). On le reconnaît à ses feuilles vert tendre dentées grossièrement ; en automne, les individus qui ont fleuri se couvrent de coton blanc qui correspond aux aigrettes portées par les graines et qui facilitent sa dispersion par le vent. Ici, il reste relativement discret et ne semble pas poser problème mais dans les marais salants en activité, les paludiers le craignent car il colonise les buttes et par son effet brise-vents gêne leur activité ; en automne, les graines plumeuses se déposent au milieu du sel. Comme il ne craint pas le sel, il s’installe dans les deux types de marais. 

Colonie de séneçons en arbre sur une digue

Les géantes 

Trois grandes espèces herbacées dominent le paysage végétal par leurs floraisons massives et leur taille démesurée. 

Moutarde noire au bord d’un marais inondé (photo Roland G.)

De mars à mai, sur les digues et chemins qui ont reçu de la vase après les curages des fossés pullule une immense crucifère à fleurs jaunes rappelant vaguement le colza mais très haute et ramifiée : la moutarde noire, une plante d’origine côtière devenue généraliste en s’adaptant aux milieux perturbés par l’homme. Là, elle commence à décliner et à passer aux fruits mais impose encore des taches d’un beau jaune.

Grande ciguë

Tout aussi démesurée en hauteur, mais à son début de pleine floraison, la grande ciguë peuple les digues enrichies par les dépôts d’herbes aquatiques extraites des canaux ; cette grande ombellifère se signale par son feuillage très vert sombre et ses tiges robustes, creuses, d’un vert bleuté taché de violacé. Elle est hautement toxique si bien que le bétail n’y touche pas, ni même les oies comme le suggère son sinistre surnom de mort-aux-oies. 

Colonie de cardères en pleine croissance

Les cardères ou cabarets des oiseaux s’installent en haut des talus des fossés. Elles n’en sont qu’au stade de la croissance et vont déployer les grandes inflorescences au cœur de l’été avec leurs capitules en forme de brosses, couvertes de fleurs rose mauve très attractives pour les butineurs. 

Colonie de chardons à capitules étroits dans un pré pâturé ; noter les deux tadornes en vol

On peut ajouter à cette liste le chardon à têtes étroites qui fleurit en masses sur les digues surpâturées où le bétail le refuse : on les comprend vu son caractère très épineux. Le fenouil sauvage quant à lui n’est pour l’instant qu’au stade de rosette de feuilles mais cet été ses tiges fleuries d’ombelles jaunes pourront dépasser les deux mètres de haut. 

Soucis 

Cette année tout particulièrement, le Marais subit un épisode de sécheresse très avancée qui fait suite à celui de l’année dernière déjà considéré comme majeur : la zone apparaît en rouge sur la carte de l’état des sols en France. Cela peut paraître contradictoire de parler de sécheresse dans un environnement « gorgé d’eau » via ses canaux et chenaux mais elle sévit bien au vu de l’état des prairies desséchées, clairsemées. D’après un article de la presse locale, la raison principale de cette sécheresse accentuée vient de la Loire dans laquelle on prélève un mélange d’eau douce et salée à marée haute dans l’estuaire entre Nantes et Saint-Nazaire ; or, le niveau du fleuve étant trop bas, l’eau qui arrive contient plus d’eau salée que d’eau douce si bien que pour éviter les effets d’une sursalinité, on coupe cette alimentation. A cela s’ajoutent des conflits d’intérêt avec ceux qui ne veulent plus d’inondations du marais en hiver, lesquelles rechargeaient les nappes : il y a 50 ans, les marais étaient inondés environ six mois par an contre seulement 3 à 4 semaines maintenant. Tout ceci compromet à moyen terme la conservation des zones humides et de la végétation dépendantes de l’eau. 

Comme sur l’ensemble du territoire, le Marais subit le processus dit d’eutrophisation, i.e. d’enrichissement en éléments nutritifs des eaux et des sols suite aux activités humaines. Il s’en suit une prolifération locale des algues vertes notamment qui s’accumulent et en pourrissant asphyxient les canaux et plans d’eau.

Canal envahi d’azolles (photo Roland G.)

Une plante aquatique flottante introduite et invasive, l’azolle, une fougère aquatique, s’en trouve facilitée et prolifère dans les canaux formant des tapis continus persistant plusieurs semaines, repérables de loin à leur teinte violacée rougeâtre. Ces tapis interceptent la lumière du soleil qui ne pénètre plus dans l’eau ce qui entraîne la mort des plantes aquatiques en dessous ; en pourrissant, elles accentuent la baisse d’oxygène et l’enrichissement du milieu.

Un autre envahisseur ne passe pas inaperçu au moins par les traces innombrables qu’il laisse : le ragondin, ce gros rongeur sud-américain introduit depuis plus d’un siècle et qui prolifère (voir la chronique sur ce rongeur). Impossible de rater ses innombrables crottes en forme de grosses olives qui polluent l’eau, ses coulées de déplacement où il aplatit la végétation, les traces de boue qu’il laisse aux endroits où il sort des fossés pour aller pâturer dans les prés sans oublier les terriers et autres terrassements qui minent et défoncent les berges. Au cours de cette balade, nous n’en avons vu directement aucun mais Roland qui est venu en hiver avait été frappé par leur omniprésence « courant en tous sens comme des lapins ». 

Marais humain 

(photo Roland G.)

Au fur et à mesure de la progression au long du circuit, on saisit rapidement combien ce paysage en apparence « sauvage et naturel » est en fait entièrement façonné par l’homme. Le réseau incroyable de canaux de digues et de chemins témoigne de siècles de labeur à maîtriser cet environnement repris sur la mer. 

(photo Roland G.)

Le bétail élevé dans les prairies entretient les prairies ; au départ de la balade, nous croisons des moutons d’Ouessant tout noirs et plus loin des troupeaux de vaches dont les célèbres maraîchines, si belles avec leur robe claire et leurs beaux cils. Les barrières anciennes bâties en troncs écorcés avec les renforts latéraux qui empêchent le passage deviennent des points hauts dans ce paysage ultraplat : elles sont très appréciées de nombreux oiseaux pour qui elles deviennent des postes de guet, de chasse ou de chant comme ; par contre, on a pratiquement pas de clôtures car ce sont les canaux qui servent de limites naturelles par leur profondeur ; la sécheresse qui abaisse le niveau pose d’ailleurs de sérieux problèmes car les animaux peuvent alors les franchir et divaguer. 

Nous n’avons croisé qu’une hutte de chasse au cours de la balade : est-ce que cela signifie que la chasse n’y est pas trop intensive ? Espérons le vu l’importance internationale de cette zone humide en hiver comme site de nourrissage et d’hivernage de milliers d’oiseaux aquatiques ; de plus, lors des hautes marées en baie de Bourgneuf, de nombreux oiseaux viennent se réfugier en terre dans le marais, attendant que les vasières ne se découvrent à nouveau. 

Au final, il en ressort un fort sentiment d’attachement envers cet environnement si original, où le regard porte si loin avec en fond de toile la belle église de Bouin ; cette balade aura été l’occasion de découvrir son histoire et son fonctionnement et ainsi de mieux comprendre les enjeux environnementaux à venir. Au-delà de la riche flore évoquée ci-dessus, un grouillement de vie animale vous accompagne tout au long du parcours avec, largement en tête de par leur visibilité et leurs déplacements et cris ou chants, les oiseaux que nous abordons dans une seconde chronique

Bibliographie 

Flora Gallica. Flore de France. J-M Tison ; B De foucault. Ed. Biotope. 2014

Site internet du Marais Breton Vendéen : le Marô ; centré sur l’écotourisme responsable. 

Le Marais Breton sauvage et naturel. E. Barbelette, J-G robin. Ed. La Geste 2018. Livre album de superbes photos animalières mais avec des infos intéressantes sur les paysages.