Cette chronique est dédiée à la biodiversité de la commune où je réside, Saint-Myon en Limagne auvergnate et sur la commune voisine d’Artonne. Vous pouvez retrouver toutes les chroniques sur la nature à Saint-Myon en cliquant ici

En rouge, le secteur « écumé »

Dans une première chronique datée du 26 janvier j’avais relaté ma « pêche aux plastiques » plus que fructueuse le long d’un chemin agricole en rase campagne. Le 7 février, j’ai décidé, pour avoir une vue plus générale, de remettre ça le long d’une route très fréquentée, la D223 à la sortie du village en direction de Combronde. J’ai donc ramassé tout  ce qui était visible (et ramassable manuellement !) des deux côtés de cette route, en explorant attentivement les fossés. J’ai ainsi nettoyé 500 mètres de bas-côtés ; initialement j’avais prévu d’aller plus loin mais dès l’aller, mon sac se remplissait à vue d’œil et j’ai donc du revenir plus tôt que prévu. 

Le résultat de la pêche aux « gros »

Comme de bien entendu, la pêche fut encore meilleure car, ici, nous avons une source intarissable de déchets : les voitures qui passent et par les fenêtres desquelles on jette sans complexe l’emballage de ce que l’on vient de consommer. On ne va quand même pas transporter des déchets dans une voiture : cela la salirait ! L’apport routier se fait surtout sentir au niveau des canettes en métal ici très représentées ainsi que quelques bouteilles en verre ; heureusement, leur impact sur l’environnement (hormis l’aspect visuel) reste bien plus limité que celui des plastiques ; néanmoins, ce sont autant de déchets recyclables perdus. Il y a bien sûr quelques déchets improbables comme ce pan de laine de verre : des évadés accidentels (j’ose l’espérer) de chantiers ou de remorques mal couvertes. Le summum a été deux sacs plastiques pleins de litière pour chats dans un des fossés : ça ne se jette aps en roulant et par hasard !! 

J’ai mis de côté les menus débris ou petits emballages avec, parmi eux, des fragments issus du passage de la broyeuse qui a nettoyé les fossés récemment. Ainsi, des milliers de petits fragments se retrouvent mis en circulation dans les fossés, prêts à être emportés au prochain orage vers le ruisseau le plus proche ou les égouts … où ils ne seront pas forcément retenus (voir à ce propos la chronique sur les boues d’épuration épandues dans les champs et truffées de microplastiques, dans la partie scientifique du site)

G Guillot. Zoom-nature.