Cette chronique s’inscrit dans le cadre du confinement lié à l’épidémie de Covid-19 en lien avec la campagne Nation Apprenante lancée par l’Education Nationale. Elle s’adresse aux jeunes confinés scolarisés en Collège et propose des activités ludiques et scientifiques en lien avec les programmes de Sciences de la vie et de la Terre. Vous pouvez retrouver toutes ces chroniques en cliquant sur ce lien

Les scientifiques ont démontré que nous, humains, étions globalement « aveugles aux plantes à fleurs» de notre environnement : cela signifie que nous ne les « voyons pas », nous n’y prêtons pas attention et nous avons tendance à les considérer comme n’étant pas des êtres vivants. Et pourtant, elles sont partout à nos côtés avec d’innombrables espèces ; apprendre à ouvrir les yeux sur elles représente un enjeu majeur pour conserver la biodiversité. Alors, nous vous proposons de vous pencher sur ces êtres passionnants en relevant un défi : passer un brevet virtuel de botanique (la science qui étudie les plantes) en réalisant une série d’épreuves. Ainsi, dès la fin prochaine du confinement, vous serez super au point et incollables sur les fleurs qui vous  attendent dehors, partout : des graines d’experts botaniques et des écocitoyens responsables de la biodiversité !

Bien sûr, ce seront des épreuves avec des exemples relativement simples ; les fleurs plus compliquées sont réservées pour … le bac de botanique, plus tard ! 

Pétales 

Pour identifier les plantes à fleurs, il est capital de bien connaître leurs fleurs et être capable en un coup d’œil de repérer quelques critères essentiels dont ceux qui concernent les pétales. Ce sont ces pièces colorées, souvent de couleurs vives, qui composent la corolle de la fleur.

Quatre critères clés sont à repérer à propos des pétales : 

– sont-ils en grande partie libres (séparés) ou nettement soudés à leur base sur une plus ou moins grande longueur ?

– leur nombre : pour les soudés, on compte les lobes qui dépassent

– leur couleur

– leur forme et aspect. 

Pour découvrir ces critères avant d’affronter l’épreuve ultime, voici sept exemples sélectionnés parmi des plantes cultivées pour l’alimentation ou l’ornement. 

La courgette : 5 pétales orangés libres plissés et en pointe et ridés, très grands. La fleur de courgette se mange !

Le colza : 4 pétales libres jaunes ovales disposés en croix

La jacinthe : 6 pétales blancs libres recourbés vers l’extérieur, un peu charnus d’aspect ; les jacinthes cultivées peuvent être blanches, roses ou bleues violettes.

Le cactus opuntia : pétales nombreux jaunes un peu transparents libres avec le bord crénelé et une pointe au milieu.

Le tabac : 5 pétales rose soudés en un long tube blanc, de forme triangulaire.

La grande pervenche : 5 pétales soudés (en un tube) bleu violet en forme de losange ; l’ensemble ressemble à une roue ou une hélice ! ; noter aussi le rebord en forme de pentagone (5 côtés) au centre.

La bignone, plante grimpante cultivée comme ornementale : 5 pétales rouges soudés en un long tube de forme arrondie ; entre deux pétales, il ya une sorte échancrure ; fleur en forme de trompette !

L ‘épreuve redoutée ! 

Voici six fleurs choisies parmi des espèces de plantes sauvages typiques des villes et villages, celles qui sont étudiées par le programme « Sauvages de ma rue » que vous pouvez découvrir sur le site  de Vigie-Nature école du Muséum d’Histoire Naturelle National : https://www.vigienature-ecole.fr/sauvages

Consultez les photos fournies et remplissez le tableau joint ci-dessus ; pour la colonne « forme des pétales », dessinez un pétale ou décrivez-le ; pour la colonne « bizarreries », à vous d’indiquer un détail qui vous semble inhabituel. Quand vous avez terminé, allez consulter le tableau des solutions dans la chronique « Réponses ».

A vous d’évaluer si cette première épreuve est réussie ou si vous manquez encore d’assurance. Tenez compte du fait que sur photo c’est moins facile que sur des vraies fleurs car vous pourriez notamment vérifier plus facilement si les pétales sont libres ou soudés en tirant un peu dessus ! 

NB : Si vous voulez en savoir plus sur notre « incapacité à voir les fleurs » (ce que les botanistes appellent la cécité botanique), vous pouvez lire les trois chroniques détaillées consacrées à ce problème : Plantes à fleurs : les (presque) invisibles ; De l’urgence d’ouvrir notre regard sur le plantes ; La culture contre la cécité botanique.