Ce petit circuit permet de découvrir une partie du superbe village d’Artonne (cité de caractère) et le coteau de Puy St-Jean qui offre un vaste panorama ; il témoigne du passé agricole de cette petite région, les coteaux nord de Limagne au contact des Combrailles, basé sur la vigne et les vergers. 

Le site de Puy St-Jean d’une superficie de trois hectares est intégré au réseau national de sites protégés Natura 2000. Il fait l’objet, en partenariat étroit avec la commune, d’une réhabilitation et d’une gestion par le Conservatoire des Espaces Naturels d’auvergne : plantation d’arbres fruitiers locaux et de haies ; restauration d’une mare, d’un puits et de très vieux saules têtards attenants ; pose de nichoirs ; mise en place d’un balisage, d’un étiquetage et d’une plaquette présentant les éléments remarquables et permettant une découverte en toute autonomie pour petits et grands (site clos, sans aucune circulation) ; pratique de la fauche tardive et du pâturage (âne, moutons) sur les zones de pelouses sèches calcaires (milieu en fort déclin en Limagne) pour favoriser la flore spécifique (dont des orchidées) et la faune (oiseaux et papillons notamment) ; contrôle d’espèces invasives comme le robinier faux-acacia ; organisation régulière d’animations « verger » autour des variétés locales installées ; test d’une éco-vigne en cours ; …

Ce circuit permet donc de combiner d’une part l’histoire humaine à travers le village et les activités agricoles anciennes et d’autre part la découverte de la biodiversité et la conservation de l’environnement dans un cadre protégé offrant des vues superbes. 

Durée : 1 heure (2 pour les très curieux !) Longueur : 1,5km Dénivelé : 70m Meilleure période : avril-octobre ; idéal pour les familles ; à éviter par temps humide : terrain argileux glissant et collant !  Balisage : petits panneaux avec une grappe de raisin. 

Le descriptif (sans les photos) du circuit est disponible ici en format pdf avec le plan numéroté (repères) pour emporter sur le terrain.

Symbole du village vigneron : le pressoir

D. Départ du parking le long de la route de Combronde à Aigueperse, juste après les feux tricolores, sur la droite. Un pressoir ancien donne le ton : Artonne, ancien village vigneron. Table de pique-nique. Traverser la route (attention, route fréquentée) et marcher vers les feux.

Une des nombreuses fontaines du village

1. Monter à droite (vers le centre d’Artonne) par la rue du Faubourg St Jean. Juste à l’angle, une des nombreuses fontaines du village toujours en activité ; les sources  sont alimentées par le vaste coteau marno-calcaire qui monte vers Puy St-Jean au nord-est et vers les Puys au nord.

Les beaux murs en blocs de calcaire local ; la pierre de Volvic revient juste pour les encadrements de portes !

2. Au carrefour suivant, tourner à droite et immédiatement après, prendre à gauche le boulevard de Bourganeuf (en fait une petite rue !) ; on aperçoit le bas du coteau de Puy St-Jean avec de grands noyers. Sur les murets en pierre calcaire locale, noter les colonies d’orpin blanc, plante grasse.

Un beau pigeonnier restauré à droite derrière un grand figuier, arbre méditerranéen très présent à Artonne (voir la chronique). Au bout du boulevard, une superbe maison de vigneron ancienne avec une vieille treille.

La fontaine à l’angle du Boulevard des Eaux

3. Nouvelle fontaine (boulevard des eaux !). Monter à droite par le Boulevard de Versailles. Au pied des murs en calcaire, de nombreuses touffes de valériane rouge (voir la chronique).

Colonies de valériane rouge au pied des murs

4. La rue décrit un virage à gauche : à droite, monte le Sentier du Puy St-Jean qui mène à l’entrée du site. 

Le Tu !

4bis : Avant de monter, on peut effectuer un aller-retour jusqu’à un site remarquable en bordure du village : le Tu ! Pour cela, poursuivre sur le boulevard de Versailles : à droite, une source qui jaillit du mur fait en partie de pierres rouges : de la migmatite, une roche proche du granite et qui vient des carrières de Cacherat au bord de la Morge (voir le circuit du val de Morge qui longe ce site).

Source et en arrière les blocs rouges de migmatite

On arrive à une troisième fontaine. Monter à droite par le chemin des Puys (route) et un peu plus haut, tourner à gauche à l’angle d’une maison rénovée.

Un peu plus haut, voici le Tu : une source qui sort du mur et se jette dans un bassin d’eau cristalline avec une grosse masse de roche jaune comme de l’éponge : du tuf (déformé en tu !) issu du dépôt du calcaire dissous dans l’eau de source lors de son arrivée à l’air libre (dégazage). Le bassin abrite des grenouilles. Revenir sur vos pas pour retrouver le Sentier du Puy St Jean. 

L’étroit sentier qui monte au Puy St-Jean : on commence à surplomber le village

4 suite. Le chemin monte droit dans la pente vers le coteau. Le lierre domine en tapis au sol et recouvre les grands arbres. Passer un portail aménagé. Juste après, à gauche, un très bel affleurement massif de calcaire dit « à chou- fleur » formant de grosses boules. Noter, les couches concentriques comme des pelures empilées : elles témoignent de l’origine biologique (activité d’algues et de bactéries en milieu lacustre) à l’origine des dépôts calcaires successifs formant des stromatolithes. De grosses racines s’enfoncent à la base de ces amas rocheux. Laisser à droite une première entrée vers le site et poursuivre en montant.

On longe à gauche une ancienne vigne abandonnée, envahie par les herbes et les buissons. Deux tables de pique-nique.

Entré du site : le comité d’accueil vous attend dans l’enclos

5. Entrée principale du site avec un passage et une double barrière. Une borne présente cinq espèces emblématiques du site, typiques des pelouses et bois secs sur calcaire.

Une cabane à l’angle sert d’abri pour un âne et des moutons qui pâturent l’enclos de prairies sèches à gauche : ils entretiennent le site en maintenant une végétation basse plus favorable pour la flore et la faune des pelouses.

A gauche, une éco-vigne récemment plantée. Un peu plus loin, sur la droite, on retrouve l’affleurement rocheux. De grosses étiquettes signalent certains arbres ou arbustes comme le fusain d’Europe. De gros blocs de calcaire portent des parures de lichens et de mousses. 

Depuis la table d’orientation (bientôt rénovée), près d’un énorme noyer, on découvre un point de vue remarquable : le village groupé en contrebas, la plaine de Limagne vers le Sud, les Combrailles (collines boisées) et la chaîne des Puys vers l’ouest. 

Descendre : en contrebas, à droite, une ancienne vigne restaurée où les rosettes d’orchis bouc pullulent ! Sur le talus de droite qui borde le chemin, un cerisier aigre puis une vieille aubépine. 

6. On atteint un replat. A gauche, la pente raide argilo-calcaire est colonisée par un bois de Robiniers faux-acacias avec de nombreuses touffes d’iris fétides (voir la chronique) aux feuilles vertes foncées (même en hiver).

Touffe d’iris fétide ; noter les fruits ouverts avec les graines rouge corail

Le chemin traverse de belles pelouses, plutôt basses à gauche sur la pente et plutôt hautes à droite en contrebas. Un pommier étiqueté « pomme de fer », une variété locale. 

Pelouses calcaires fleuries de sauges des prés

Le chemin descend le long d’un second bois d’acacias à gauche.

Autour de la mare, une série de grands arbres remarquables

7. Une série de grands et vieux arbres vous attend en bas près de la mare qui reste en eau même en plein été ; elle abrite des grenouilles vertes et des tritons palmés. Grands noyers couverts de lierre ; grand poirier avec un long nichoir à chevêche. Quatre saules têtards énormes, complètement creux, sont de véritables monuments naturels (voir la chronique sur les trognes) remarquables. Un vieux poirier (variété Mille bouches !). En haut, un énorme houx signale un puits alimenté par une source.

Une sente (peu marquée) à droite permet de parcourir la pelouse en contrebas avec plusieurs arbres plantés étiquetés : un beau cormier (voir la chronique) et un amandier. 

Nichoir à chevêche installé dans un grand poirier derrière la mare

8. On rejoint l’entrée du bas qui débouche sur le Chemin des Côtes (rue). Prendre à droite et poursuivre à droite par la rue du Four pour retomber à l’angle du boulevard de Bourganeuf emprunté à l’aller. Rejoindre le parking en descendant.