Podarcis muralis

06/10/2021 De tous les lézards et serpents (Squamates) vivant en France, le plus commun et le plus répandu de tous est sans conteste le lézard des murailles. Omniprésent dans une majorité de milieux construits ou entretenus par l’homme, il se laisse très facilement observer et peut devenir très familier. On pourrait le retenir comme espèce icône de la biodiversité ordinaire (ou même ultra-ordinaire dans son cas) que nous côtoyons au quotidien ; ordinaire mais pour autant toute aussi précieuse que la « moins ordinaire » tant pour ses fonctions écologiques que comme être vivant médiateur pour renouer les contacts avec le vivant. Nous allons découvrir ici les principaux aspects de la biologie de cette espèce sympathique qui plaît beaucoup aux enfants et échappe au syndrome de la « peur des reptiles » répandue dans le grand public. 

Polymorphe 

Silhouette élancée ; doigts allongés aux pattes postérieures

Le lézard des murailles est le plus petit des lézards de notre faune : les adultes peuvent atteindre de 18 à 20cm de long, dont les 2/3 pour la queue mais ils ne pèsent pas plus de 7 grammes ! Sa silhouette élancée commence par la tête allongée avec un museau conique suivie d’un corps mince plutôt aplati et d’une longue queue effilée. A noter tout de suite que la queue peut être de longueur très variable selon que l’animal a subi ou pas une « ablation » par autotomie : voir la chronique à ce sujet.

Les pattes tout aussi fines portent de longs doigts minces et très flexibles ; sur les pattes postérieures, deux des cinq doigts semblent démesurés par rapport aux autres : ils assurent une bonne prise sur la moindre aspérité. Si la tête porte de grandes écailles en plaques (ainsi que l’avant des pattes), tout le reste du corps est couvert de petites écailles donnant une apparence granuleuse très délicate à la peau.   

Le surnom populaire de lézard gris décrit piètrement cette espèce caractérisée par une coloration très variable plus souvent brune que grise ! La plupart des adultes ont en effet une teinte de fond marron clair ou brun chocolat à gris, parfois verdâtre. Tout le long des flancs, on note le plus souvent une bande brun sombre, plus ou moins tachetée de clair, et qui contraste plus ou moins avec les deux lignes claires qui l’encadrent ; des ocelles bleus peuvent ponctuer cette bande. Mais, chez certains individus, les flancs sont entièrement mouchetés de noir (plutôt des mâles) sans bandes latérales et ces mouchetures s’étendent sur tout le dos, donnant alors un aspect très différent ! Sur le dos, le plus souvent, il y a une ligne continue ou discontinue de points noirs. 

Ecailles ventrales sur une mue de peau

Les deux sexes ne diffèrent que par des différences subtiles. Les mâles portent souvent une robe générale marbrée mouchetée (voir ci-dessus) et une série de taches noires le long des mandibules (visibles de profil). Le dessous du corps couvert de grandes écailles ventrales, est soit blanchâtre, soit rouge orange ou soit jaune avec des teintes plus vives en période de reproduction ; mais ce caractère ne se voit guère que quand on a l’animal en main ! Les femelles ont toujours la face centrale blanchâtre. Les jeunes ressemblent aux femelles avec un dos nettement roussâtre et des flancs noirs rehaussés d’une ligne très claire. 

En dehors de la région méditerranéenne (dont la Corse) où vivent trois autres espèces proches (lézard catalan, lézard sicilien et lézard thyrrénien), on peut confondre cette espèce avec le lézard vivipare (Zootoca vivipara). Ce dernier, de même taille environ, bien moins commun, hôte de milieux humides ou montagnards, s’en distingue par : une silhouette plus trapue, des pattes nettement plus courtes (d’où une démarche bien différente), un museau plus large et aplati et de fines écailles dorsales d’apparence perlées. Il ne porte jamais de taches bleues sur les flancs et ses jeunes sont très foncés, presque entièrement noirâtres. 

Thermophile 

L’art de lézarder !

Le lézard des murailles recherche des habitats secs avec des surfaces nues bien exposées (pierre le plus souvent, bois ou sol dénudé) et un bon ensoleillement lui permettant d’assurer sa thermorégulation, i.e. de réchauffer son corps pour élever sa température interne et pouvoir être actif. Il s’agit donc d’une espèce typiquement thermophile, d’origine subméditerranéenne, qui a colonisé les territoires nordiques après les grandes glaciations, notamment en exploitant les environnements humains. On le trouve du nord de l’Espagne au sud des Pays-Bas et vers l’Est jusqu’à la Mer Noire ; vers le sud, il est remplacé par d’autres espèces proches (voir ci-dessus) et atteint la Grèce et la botte italienne. En France, sa répartition devient plus irrégulière quand on va vers le nord et l’est, souvent alors en petites colonies isolées mais parfois très denses. 

Pour assurer ces besoins, il recherche des sites ayant a minima : une partie verticale (rocher, paroi, mur, tronc, …) ; une exposition vers le sud ; une végétation ligneuse (arbres et arbustes) absente ou réduite ou très clairsemée, ménageant de larges taches de lumières ; une végétation herbacée diversifiée mais pas trop élevée ou envahissante. On pourra le trouver très ponctuellement en des lieux ne répondant pas à l’un de ces critères majeurs (par exemple sur un versant nord ou dans une zone humide) mais dans ce cas ces sites renferment des microhabitats qui assurent la possibilité de se chauffer au soleil comme par exemple un gros rocher isolé. Il peut aussi se contenter de milieux de surface très réduite, isolés dans une matrice défavorable comme par exemple un petit pointement rocheux en plein cœur d’un bois. 

L’importance des surfaces nues et des crevasses ou vides

Par ailleurs, pour sa sécurité, il a besoin de nombreux interstices, fissures, crevasses, … pour se réfugier en cas de menace ; à cet égard, les murs en pierre sèche (voir la chronique) constituent un milieu idéal pour lui. Mais ces « vides », s’ils sont assez profonds, lui servent aussi de sites d’hibernation sûrs et abrités des grands froids (voir la chronique sur la capacité de résistance de ce lézard aux grands froids). Enfin, pour pondre, il a besoin de sol meuble, de préférence sableux et là encore bien exposé et sec car l’incubation est assurée par le soleil ! 

Ubiquiste 

Ces critères réunis, le lézard des murailles se montre d’une ubiquité remarquable en étant capable de peupler aussi bien des milieux naturels ou semi-naturels que des milieux dits anthropiques, i.e. des milieux artificiels entièrement créés et entretenus (ou perturbés) par l’activité humaine. Quand on va du sud vers le nord, la proportion des seconds l’emporte largement sur les premiers et aux limites nord de son aire de répartition, il devient entièrement dépendant des environnements humains, le plus souvent urbains ; en France, c’est le cas par exemple en Lorraine. En cela, on peut donc le qualifier de commensal de l’Homme, i.e. une espèce qui vit étroitement aux cotés de l’Homme.

Les milieux naturels ou semi-naturels sont très variés. L’habitat primaire correspond aux affleurements rocheux de tous types (falaises, dalles, rocailles, pierriers) et les éboulis de pente. On le retrouve régulièrement dans des pelouses, landes et milieux buissonnants semi-naturels secs à végétation clairsemée avec de nombreuses microclairières et jusque dans des prairies plutôt sèches sur les bordures. Il occupe très régulièrement des zones boisées (mais très peu les résineux au feuillage dense) soit sur lisières ou dans les clairières exposées ou à l’intérieur des bois clairs avec une strate herbacée réduite avec de larges plages ensoleillées au sol : il s’agit le plus souvent de formations boisées sur des sols très pauvres avec des arbres rabougris ou de « mauvaise venue » comme disent les forestiers. On l’observe très fréquemment le long des pistes dans les massifs forestiers sur les tas de grumes stockés temporairement. Dans tous ces milieux, il passe facilement inaperçu notamment dans les milieux boisés où sa coloration se confond bien avec les écorces ; il faut l’y chercher au niveau de microhabitats favorables : des surfaces dénudées (par le pâturage ou l’érosion) ; des pierres ou rochers isolés ; des tas de déchets végétaux secs comme des branchages ; des gros troncs à écorce rugueuse exposés au soleil au moins une partie de la journée ; … 

Un paradis pour lézards des murailles : une vieille église, des murets, un cimetière, des pelouses rocheuses, …

La liste des milieux anthropiques que le lézard des murailles peut coloniser s’apparente à une liste à la Prévert, presque sans fin, tant sa capacité d’adaptation est immense : jardins avec des murets ou des murs ; murs fissurés ou murs de pierre sèche ou vieux murs ou murs de soutènement (très propices pour se reproduire) ; tas de bois ; pieds de haies ; cimetières ; talus de routes dégagés ; voies ferrées et gares ; ruines et décombres ; vieux monuments : châteaux, églises, … ; carrières désaffectées ou encore en activité y compris les sablières ; abords des ponts et tunnels ; dalles de béton ; dépôts de matériaux ou de gros déchets de pierres ou de bois ou les ferrailles qui emmagasinent la chaleur ; berges empierrées des cours d’eau ; terrils ; friches industrielles ; abords des usines ; …

La majorité de ces habitats se trouvent en milieu urbain : plutôt dans les villages et à la périphérie des villes car l’espèce ne pénètre que très peu dans les gros centres-villes ; même des maisons isolées ou des petits hameaux périphériques sont peuplés. L’espèce thermophile trouve de plus dans l’environnement urbain un micro-climat favorable via l’effet d’îlot de chaleur urbain. Pour savoir si l’espèce est présente dans une commune donnée, il suffit de se rendre dans le cimetière où quasi immanquablement l’espèce sera présente si on est dans son aire climatique. Hors des villes, les voies ferrées avec leur ballast rocheux et les talus souvent dégagés ou les murs de soutènement constituent des voies de pénétration à travers les paysages agricoles hostiles ; de même, notamment dans le nord, les grandes vallées avec des talus d’érosion, des sablières, des digues, … représentent souvent les seuls couloirs colonisés via un climat protégé. En termes de paysages agricoles, les vignobles et les vergers avec souvent des espaces dénudés peuvent être des refuges majeurs surtout s’ils sont accompagnés de murets de pierre. 

Comportements 

Ce petit lézard très commun et familier des hommes donne de superbes occasions d’entrer dans l’intimité de ces animaux largement méconnus que sont les lézards et serpents. En dépit de son caractère fondamentalement craintif et fuyant, le lézard des murailles se montre en très curieux et ne peut s’empêcher après une rapide fuite de repointer le bout de son nez à l’entrée d’une ouverture dans laquelle il s’est réfugié. Son œil vif sait vous repérer et vous observer : si vous bougez lentement et doucement, vous pourrez néanmoins l’approcher un peu. 

Dès que le soleil frappe son environnement, il sort pour s’exposer aux rayons et à la pierre qui a accumulé de la chaleur ; c’est alors un régal pour les yeux de le voir se coller au substrat pour mieux absorber la chaleur accumulée et étaler ses flancs pour augmenter la surface exposée : le verbe lézarder prend tout son sens ! Contrairement à de nombreuses autres espèces de lézards, il ne craint pas les fortes chaleurs qui peuvent provoquer un choc thermique interne par surchauffe : s’il fait vraiment très chaud, au plus, il se placera dans l’ombre d’un rebord ; on peut l’observer ainsi jusqu’à des températures de l’air de 35°C (et sans doute beaucoup plus pour la pierre) ! On peut aussi alors le voir dans une posture « surélevée » pour éloigner le corps du substrat brûlant ce qui lui donne alors un air de micro-crocodile ! Inversement, il s’expose même avec des températures externes froides pourvu qu’il dispose d’un « solarium ». Cette thermorégulation doit lui permettre d’atteindre la température interne optimale de 34°C pour être pleinement actif. Bien qu’il hiberne dès les premiers froids (en général à partir de fin octobre) dans les régions non méridionales (dans le Midi, il n’hiberne pas), on peut en observer en plein hiver à l’occasion d’épisodes très doux et ensoleillés : ce comportement s’est nettement accentué lors des dernières décennies avec le réchauffement climatique en cours. Au printemps, dès février avec les premières journées chaudes, les femelles sortent généralement en premier afin de s’exposer pour activer la fabrication des ovules et l’accumulation de vitellus pour les futurs œufs. Elles sont de plus ainsi prêtes à s’accoupler quand les mâles sortent à leur tour. 

Ce lézard que j’ai approché s’apprête à « tourner » sa patte avant droite en signe d’alerte

Parmi les autres comportements non liés à la reproduction (voir ci-dessous), on peut rapporter celui consistant à secouer ses pattes de manière stéréotypée quand il repère un prédateur qui s’approche et notamment l’un de ses ennemis jurés, la coronelle lisse, une couleuvre grande consommatrice de ces lézards ; il le fait aussi quand on s’approche doucement : ainsi, dans une étude conduite en Espagne, sur 484 approches par un observateur humain, 109 (22,5%) ont suscité cette réaction ; certains le font sans changer de place tandis que d’autres se déplacent un peu avant de le faire. En deçà d’un mètre, le lézard arrête brusquement et fuit ; cette distance minimale varie selon les populations et leur accoutumance à la présence humaine. On peut penser que ce comportement sert à signaler au prédateur potentiel qu’il a été repéré et que la proie (le lézard !) est prête à fuir : donc, pas la peine de perdre son temps à le poursuivre, c’est peine perdue ! 

Il grimpe aussi bien sur les arbres que sur les rochers

Enfin, lors des fuites éperdues notamment, on pourra apprécier les remarquables qualités de grimpeur de cette espèce capable d’escalader un mur vertical de plusieurs mètres de haut en quelques secondes ou de se déplacer sur des éléments filiformes grâce à ses doigts longs et souples très développés (voir ci-dessous) ; une chronique relate des expériences par rapport au rôle de la queue lors de ces déplacements périlleux. 

Ovipare

La période de reproduction commence dès fin mars quand les mâles pourchassent les femelles pour s’accoupler ; ils se livrent aussi à des combats entre rivaux. Ils montrent alors un comportement territorial : chaque mâle défend un territoire de 3 à 50 m2 selon la densité de la population ou l’habitat et qui peut se chevaucher avec celui d’autres mâles. Les accouplements suivent en avril-mai ; classiquement comme chez de nombreux autres lézards, les mâles mordent fortement la queue de la femelle vers sa base tout en s’accouplant. Les femelles mûres sexuellement à l’âge de deux ans pondent ensuite de 2 à 10 œufs blancs de 1cm environ déposés dans un trou creusé dans du sol meuble ou sous une pierre, bien exposé au soleil ; ces œufs n’ont pas de coquille comme celle des oiseaux mais une enveloppe parcheminée solide. Dans le sud, il y a jusqu’à 3 pontes par an contre une seule dans la partie nord de l’aire de répartition. Les femelles, qui peuvent atteindre l’âge de 10 ans (4-6 ans en moyenne) font des pontes plus importantes avec l’âge croissant. La femelle ne s’occupe plus de sa ponte et l’incubation est entièrement assurée par le soleil pendant 6 à 11 semaines selon l’exposition et le climat local. Les jeunes lézards, longs de 5 à 6cm (queue comprise) émergent donc au cours de l’été à partir de juillet. 

Une étude réalisée dans l’ouest de la France, sous un climat océanique moyennement favorable montre que la date de ponte et des températures d’incubation solaire élevées favorisent la survie des jeunes. Les pontes plus précoces s’avèrent ainsi plus favorables ce qui suppose de la part des femelles d’allouer le maximum de leur énergie à « capter » l’énergie solaire pour mûrir leurs ovules le plus vite possible au détriment de leur propre croissance. 

Conservation

La crise globale de la biodiversité affecte non seulement les espèces rares ou peu communes mais touche tout autant la biodiversité ordinaire comme le montre l’exemple édifiant des insectes volants (voir la chronique). Le lézard des murailles n’échappe pas à cette tendance même si on pourrait avoir la fausse impression que tout va bien pour lui. 

Les causes de raréfaction voire de disparition locale ne manquent pas. Près des hommes, le lézard des murailles subit la pression de prédation considérable d’un ennemi souvent très zélé : le chat domestique ! Les prélèvements qu’effectuent les gentils matous sont loin d’être négligeables et certains se spécialisent (par jeu ?) sur la capture des lézards des murailles et aussi des lézards verts. Il existe un autre piège récurrent pour les lézards : la noyade dans des récipients pleins d’eau à parois lisses ; un simple seau plein d’eau laissé dans le jardin suffit ! En milieu urbain, la remise en état des vieux murs est souvent catastrophique : à la place du mortier ancien dégradé qui laissait des interstices et des cavités, le ciment vient obturer pour longtemps tous les joints. A cet égard, les constructions en pierre sèche, bien moins gourmandes en énergie par ailleurs (voir la chronique sur les services écosystémiques), constituent une solution idéale au moins pour les jardins et murs limitrophes. Les bâtiments modernes aux parois lisses et inhospitalières, sans espaces vides, n’offrent que très rarement des espaces de vie.  

Ce lézard a repéré un syrphe posé au-dessus (en haut à gauche) et attend patiemment qu’il s’approche !

Que ce soit en milieu urbain ou à la campagne, ce lézard a un régime insectivore complété par des araignées, des vers de terre et des petits escargots, voire quelques baies. L’usage des insecticides anéantit donc les ressources nutritives de cette espèce ; en ville, des progrès sensibles sont en cours avec le bannissement des traitements chimiques mais à la campagne, on en est très loin ! De même, les herbicides qui détruisent la flore spontanée éliminent les supports servant de ressources alimentaires aux proies des lézards. L’abandon de certaines pratiques agricoles anciennes (pâturage, fauchage) favorise la fermeture des milieux et le développement d’une végétation dense défavorable aux lézards. 

Inversement, le réchauffement climatique ne devrait pas trop défavoriser cette espèce et au contraire (peut-être) favoriser son expansion plus au nord. L’Homme créé aussi en permanence, à l’insu de son plein gré ( !), des milieux artificiels parfois très favorables aux lézards comme des friches industrielles, des tas de matériaux, des ouvrages en pierre sèche, … mais ce sont des milieux qui peuvent disparaître brutalement !

Une friche urbaine très favorable mais condamnée à disparaître tôt ou tard !

La sensibilisation des citadins et des ruraux à la conservation de la biodiversité ordinaire commence aussi à pénétrer les esprits ; des préconisations assez simples à mettre en œuvre existent pour favoriser cette espèce dans les jardins et autour des maisons qui occupent des surfaces de plus en plus grandes :

  • Maintenir des espaces de sol nu notamment sur des talus
  • Ajouter des pierres ou des gros blocs (ou des briques creuses) sous forme de murettes de pierre sèche ou de tas
  • Ne pas cimenter tous les joints quand on rénove un vieux mur 
  • Tenir les chats éloignés des lieux de vie des lézards (pas facile !)
  • Cesser ou diminuer les traitements de pesticides
  • Quand on créé une murette de soutènement, mettre du sable derrière à certains endroits et pas de la terre (sites de ponte)
  • Contrôler le développement des ronces et arbustes sur les vieux murs pour les laisser exposés au soleil. 

A chacun de nous donc de jouer sa part de conservation et de sensibiliser ses voisins et amis ; en protégeant les lézards, on protège sans s’en rendre compte des centaines d’autres espèces associées à ces environnements qu’ils fréquentent ! Pensez aussi à faire des lézards des murailles des centres d’attention et d’observation (notamment par le dessin ou la photo) pour les enfants en leur apprenant à les respecter : ils pallieront ainsi à « l’extinction de l’expérience du vivant » (voir la chronique) qui touche nombre d’enfants citadins.

La cohabitation est possible !

Bibliographie 

Lézard des murailles Podarcis muralis (Laurenti, 1768). Rev. sci. Bourgogne-Nature – Hors-série 12-2012

Le Lézard des murailles Podarcis muralis (Laurenti, 1768). Eric Graitson et Jean-Paul Jacob 2007. Chapitre d’un ouvrage subsidié par le Ministère de la Région Wallonne (http://www.wallonie.be) – Direction Générale des Ressources Naturelles de l’Environnement.

Predator-Elicited Foot Shakes in Wall Lizards (Podarcis muralis): Evidence for a Pursuit-Deterrent Function. Enrique Font ; Pau Carazo ; Matthew Kramer ; Guillem Perez i de Lanuza. Journal of Comparative Psychology 2012, Vol. 126, No. 1, 87–96 

Les Reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. JP Vacher ; M. Geniez. Ed Biotope 2010