Cette chronique s’inscrit dans le thème « Bestiaire végétal » qui explore les noms populaires et scientifiques de plantes sauvages construits à partir de noms d’animaux. Ce thème vise à découvrir notre flore de manière ludique par une approche culturelle de nos liens avec le végétal sauvage i.e. nos … racines ! 

Le sujet de cette chronique concerne les noms de plantes construits directement ou indirectement autour du mot chien. Avant de parcourir les exemples, quelques mots sur l’histoire du mot chien qui remonte au 12èmesiècle : apparu sous la forme chen vers 1080, il dérive du latin canis (sens propre et figuré) qui a donné d’abord chienin puis chenin. Il a donné aussi canine à partir de « dent canine ». Une autre racine grecque, kuôn ou kunos pour désigner le chien a donné une série de mots commençant par cyno comme cynophile, cynodrome ou cynégétique. Enfin, comme nous élargissons notre approche à la langue anglaise, nous avons bien entendu dog et, bien moins connu car plus ancien, hound plutôt pour désigner un chien de chasse. En route donc sur la piste des plantes canines ou cyno-plantes !   

Péjoratif 

Les racines canicyno ou le mot chien dans un nom de plante traduisent très souvent une idée d’infériorité de cette plante par rapport à d’autres qui lui ressemblent ou relèvent du même type d’usage. 

Ainsi la petite ciguë (Aethusa cynapium), une « mauvaise herbe » des terres cultivées dont le feuillage très toxique rappelle fortement celui du persil ou du céleri cultivés (même famille des Ombellifères ou Apiacées) a été surnommée persil-de-chien ou ache-de-chien ; ache est le nom ancien du céleri (genre Apium). On retrouve cette comparaison dans l’épithète latine de son nom scientifique cynapium construit avec les racines cyno et apium. Comme elle pousse souvent dans les jardins, elle peut se confondre avec le persil cultivé ce qui peut conduire à des empoisonnements graves vu sa grande toxicité. Quelques astuces simples pour la reconnaître : son feuillage vert très sombre, ses ombelles de fleurs blanches (jaunes chez le persil et le céleri) et surtout, sous les ombelles, des petites feuilles pointues (bractées) qui pendent … telles des poignards meurtriers ! 

La violette des chiens (Viola canina), dog violet en anglais, une violette des landes humides, s’est vue de la même manière déclassée parce qu’elle est sans parfum et avec des propriétés médicinales bien inférieures à celles de la violette odorante des pelouses, prés et chemins, celle qui enchante nos odorats aux premiers jours du printemps. 

L’asphodèle blanc (Asphodelus albus) a reçu quant à lui le surnom de poireau-de-chien, transcrit localement en poraude chien. Cette plante forme des grandes colonies de touffes volumineuses dans les landes, les bois clairs ou sur les talus dans la moitié Ouest de la France. Chaque touffe se compose d’une imposante rosette de feuilles raides, longues de 50 à 60cm, creusées en gouttière, d’un vert bleuté et rappellent effectivement les feuilles d’un poireau ; pour autant, l’asphodèle se classe dans la famille des asphodélidés alors que le poireau, qui est en fait une espèce d’ail (Allium porrum), se place dans la famille des Amaryllidacées. Autrefois, l’asphodèle était autrefois exploité pour ses tubercules souterrains semblables à ceux des dahlias des jardins que l’on consommait bouillis comme des pommes de terre ; le surnommer poireau de chien devait être un moyen d’attirer l’attention sur le risque à consommer le feuillage toxique, notamment lors des épisodes de famine. 

Encore plus péjoratif peut-être le surnom de … cul-de-chien donné parfois aux nèfles, les  fruits du néflier (Crataegus germanica) : difficile de faire plus explicite ! Une autre manière de souligner la piètre valeur de ce fruit (pourtant délicieux mais difficile à consommer !) que l’on retrouve dans l’expression bien connue, « des nèfles ! », pour désigner quelque chose sans valeur. De même le surnom de raisin-de-chien pour les baies du troène vulgaire souligne leur très relative toxicité et leur mauvais goût. 

Mercuriales 

L’exemple de la mercuriale vivace entre dans cette même catégorie du « péjoratif » mais s’avère un peu plus complexe à interpréter. Dans notre flore, deux espèces communes de mercuriales se rencontrent : la mercuriale annuelle, une plante hyper commune des lieux cultivés poussant en touffes ramifiées annuelles et la mercuriale vivace, plante des sous-bois ombragés sur des sols assez riches, une vivace qui forme des colonies étendues. La mercuriale vivace est connue depuis longtemps sous le surnom de chou-de-chien, souvent retranscrit dans les écrits anciens sous la forme cynocrambe, crambe désignant une sorte de chou ; on le retrouve dans son nom commun anglais dog’s mercury. Ce surnom remonte au 16èmesiècle et traduisait en fait le nom latin d’alors de cette plante : Mercurialis canina. On pourrait s’attendre  à ce qu’une plante dont le nom de mercuriale dérive de Mercure, le dieu romain messager des Dieux (le Hermès des Grecs), soit vue comme de grande qualité ; alors pourquoi la rabaisser a priori en lui accolant l’étiquette canine.

En fait, il s’agissait de l’opposer à sa proche cousine, la mercuriale annuelle. Cette dernière était cultivée comme légume ou pour accompagner des viandes au moins au Moyen-âge et aurait même été consommée dès la Préhistoire ; elle a d’ailleurs été largement propagée par les hommes ce qui explique sa vaste répartition et sa propension à vivre dans les environnements perturbés par les activités humaines. Il fallait la faire cuire pour éliminer certaines substances un peu toxiques qu’elle contient et la rendent notamment laxative et purgative. On l’utilisait aussi crue pour cet usage de lavement intestinal. Parmi ses innombrables noms populaires, certains font allusion à ces propriétés qui « lâchent le ventre » comme on disait à l’époque : foirollechiolecaque en litet, encore plus évocateur, chimou ; ce dernier nom a bercé mon enfance en Berry quand nous allions ramasser de l’herbe au jardin pour les lapins : « attention à ne pas ramasser de chimou » nous rappelait notre mère !  La mercuriale vivace, qui lui ressemble un peu notamment par ses fruits, est par contre très vénéneuse notamment pour le bétail et des accidents graves ont eu lieu avec des humains qui l’avaient utilisé comme plante médicinale purgative ; la frapper du sceau canin permettait donc via la tradition orale d’attirer l’attention sur la dangerosité de la mercuriale vivace ! 

Une autre possibilité du même ordre pourrait aussi expliquer ce surnom : en Grande-Bretagne, on appelait aussi mercury le chénopode bon-Henri (Blitum bonushenricus), une plante qui fréquente les abords des villages et des étables et se consomme cuite comme des épinards. Là encore, appeler la mercuriale vivace dog’s mercury signifiait donc « chénopode-de-chien » ; mais les deux espèces se ressemblent assez peu par ailleurs ? En tout cas, on était prévenu : elle ne se mange pas ! 

Langue-de-chien 

Le nom de cynoglosse, soit mot à mot langue-de-chien (cyno et glossa pour langue), remonte à l’Antiquité et repris au Moyen-âge sous la forme latine lingua canis; il a longtemps désigné toutes sortes de plantes aux feuilles plus ou moins allongées, avant d’être rattaché exclusivement aux plantes connues actuellement sous le nom de genre scientifique de Cynoglossum, les cynoglosses. Une espèce, la cynoglosse officinale se rencontre çà et là dans toute la France ; vous pouvez la retrouver en détail dans trois chroniques : Mourir, ce n’est rien mais fleurir ; Une plante folklorique ; Toxique … mais contre qui ?

On la connaît donc en langage populaire sous ce nom de langue-de-chien que l’on retrouve dans d’autres langues : dog’s tongue ou hound’s-tongue en anglais, hundzunge en allemand. L’image vient de ses feuilles allongées et un peu rugueuses au toucher. En vertu du principe des signatures selon lequel chaque plante porterait en elle des signes indiquant ses usages potentiels pour l’homme, on lui a attribué des pouvoirs presque magiques : on l’utilisait pour soigner les morsures de chiens (voir ci-dessous) et on prétendait qu’en portant un morceau de cette plante dans une chaussure, on prévenait les attaques des chiens agressifs ! Une autre signature avancée concerne son odeur forte liée à la présence d’acétamide que d’aucuns comparent à de l’urine de souris (voir la chronique une plante folklorique) : les herboristes anciens ont donc décrété que cette odeur était en fait celle de l’urine de chien, un bel argument marketing ! Cela dit, comme cette plante est toxique et possède des propriétés médicinales avérées notamment comme cicatrisante, il se peut aussi que ce soit son usage initial pour soigner des morsures qui ait initié cette association avec les chiens. 

Une autre association plus subtile avec la langue de chien concerne les fleurs qui sont d’un bleu violacé à l’éclosion et virent à maturité vers un rouge très particulier, inhabituel, parfois qualifié de « sordide ». Dans le Traité curieux des couleurs de 1647, on disait que mettre une bouquet de cynoglosses devant la fenêtre d’une fille (le sexisme était déjà bien ancré !) signifiait qu’elle avait une mauvaise langue puisque la langue de chien symbolise l’envie ! 

Remède 

La thématique des morsures de chien, associée souvent à la grande terreur de la rage qui a longtemps sévi dans les campagnes, s’est appliquée évidemment aux plantes censées soigner ces morsures et guérir la rage.

L’églantier commun ou rose des chiens, dog rose en anglais, Rosa canina en latin scientifique, très commune dans les haies et les friches, n’est pas comme on pourrait le penser une rose de seconde zone. Cette association avec les chiens remonte à l’Antiquité grecque où ces arbustes épineux (il en existe plusieurs espèces très proches) étaient nommés kunorodon, avec rhodon pour rose et kuno pour chien (voir le rhododendron surnommé rosage). Pline l’ancien (23-79), auteur de l’encyclopédie Histoire Naturelle, affirmait que la racine de l’églantier agissait efficacement contre l’un des symptômes spectaculaire de la rage, l’hydrophobie : la personne atteinte a beaucoup de mal à déglutir (suite à une hyperstimulation du pharynx) et risque de s’étouffer et la seule évocation de l’eau suffit à déclencher ces spasmes terribles. Selon Pline, la racine guérissait donc ainsi de la rage, pure croyance qu’aucune étude scientifique n’a pu étayer depuis. Il n’empêche que cette étiquette de guérisseur lui est restée accolée car les textes antiques ont fait autorité, sans la moindre remise en cause, au moins jusqu’à la Renaissance. Ce nom antique a été repris à partir de la fin du 15ème pour désigner les « faux-fruits » (voir la chronique sur les fruits charnus des Rosacées) bien connus sous le surnom de gratte-culs : les cynorhodons (que l’on peut aussi orthographier avec deux n), terme passé dans le langage public avec la pâte ou la confiture de cynorhodons. On en retrouve encore la trace dans le nom scientifique de certaines des minuscules guêpes responsables de ces énormes galles hérissées, les bédégars (voir la chronique sur ces galles) : cynips avec cyno et ips pour insecte rongeur. 

D’autres plantes médicinales ont été associées aux morsures de chiens mais cette fois pour des raisons plus rationnelles parce qu’elles possèdent notamment des propriétés antiseptiques en les appliquant sous forme d’emplâtres de feuilles. Deux espèces de la famille des Labiées entrent dans ce cercle des guérisseuses : la ballote fétide (Ballota nigra) et le marrube (Marrubium vulgare) ; voir la chronique consacrée à ce dernier : Mais où est passé le marrochemin ?) Toutes deux fréquentent (ou fréquentaient car le marrube a fortement décliné) les abords des villages, des haies et les lieux perturbés. La ballote fétide et le marrube sont surnommés horehound en anglais et le marrube est connu sous le surnom d’herbe aux crocs. 

Une jolie petite plante des pelouses aux fleurs étoilées rose, une aspérule proche des garances, porte dans son nom latin la racine cyno : Asperula cynanchicaCynanchica peut se traduire par « étrangle-chien » et désignait autrefois une maladie, l’esquinancie, plus connue désormais sous le nom … d’angine ou amygdalite : on utilisait ses feuilles comme remède contre les maux de gorge. L’association avec le chien vient peut-être de l’habitude de ces derniers de « cracher » bruyamment quand ils ont consommé des herbes pour se purger ? 

Terminons ce tour des remèdes avec la scrofulaire des chiens (Scrophularia canina), plante peu commune des pelouses sableuses ou rocheuses : ce surnom lui viendrait de son usage vétérinaire en Italie contre la gale des chiens (et des porcs) ; on la surnomme encore rue des chiens à cause de son feuillage découpé comme celui de la rue, plante médicinale très  usitée autrefois. 

Poil, œil et queue 

D’autres parties du corps du chien ont inspiré des noms populaires par analogie. Dans les pâturages, surtout en altitude, une graminée domine souvent par ses touffes denses faites de feuilles fines et filiformes et ses épis très étroits : le nard raide ou poil-de-chien (voir la chronique zoom-balade où cette espèce est abordée), encore surnommé poil-de-bouc ; outre la ressemblance, l’ajout de chien a sans doute là aussi une connotation péjorative car cette herbe très dure et peu nutritive n’a que peu d’appétence pour le bétail ! 

Dans les prairies pâturées surtout en plaine, on trouve une autre graminée, la crételle aux épis longs et denses, presque cylindriques avec un dessin en dents de peigne  comme des crêtes (d’où crételle) ; son nom latin de genre Cynosurus signifie mot à mot queue-de-chien par analogie avec la forme de l’épi floral ; là encore, même si elle est de meilleure qualité fourragère que le nard, elle ne produit pour autant qu’un foin médiocre peu productif. La version francisée de ce nom, cynosure, existe bel et bien et fait partie de ces mots désuets peu usités : il désigne donc soit notre crételle, soit comme adjectif une forme semblable à une queue de chien et, plus surprenant, sert de terme d’astronomie ! On appelle ainsi la constellation du pôle Nord connue sous le nom de Petite Ourse : la représente sous forme d’un animal dont la queue se termine l’étoile Polaire, célébrissime repère dans le ciel nocturne. Au figuré, cynosure désigne donc une chose qui sert de guide, d’étoile Polaire. Décidément la botanique peut nous entraîner sur des chemins insoupçonnés et nous montre l’intrication de nos connaissances culturelles. 

Plantain pucier (flore de Coste)

Deux plantains méditerranéens,  le plantain pucier (Plantago afra) et le plantain toujours vert (P. sempervirens), très connu dans le Midi sous l’appellation de badasse ou badasson, sont surnommés plantains œil-de-chien ; l’ancien nom latin du second était P. cynops, ce qui signifie mot-à-mot œil-de-chien. Malgré des recherches approfondies, je n’ai pu trouver aucune explication sur l’origine de ce surnom : or, rien dans la morphologie de ces plantes ne ressemble a priori à un œil de chien ? J’avance ici une hypothèse toute personnelle  et non avérée par la bibliographie : ces deux plantains sont par ailleurs aussi surnommés plantains à puces ou puciers, non pas pour des propriétés antipuces, mais à cause de la ressemblance des petites graines brun foncé avec des puces ; et des puces aux chiens, il n’y a qu’un pas : si quelqu’un a des informations, je suis preneur ! 

Graines de plantain pucier

Dents 

Jeunes pousses sur un rhizome de chiendent : des « crocs » !

S’il fallait citer une seule plante contenant le nom chien, le chiendent viendrait largement en tête ; en fait, il faut parler des chiendents car ce nom populaire a été attribué à plusieurs plantes de la famille des graminées (ou Poacées). 

Le plus commun, c’est le chiendent rampant (Elytrigia repens) et toute une série d’espèces très proches du même genre. Cette « mauvaise herbe » est sans doute l’une des plus détestées et des plus problématiques pour jardiniers et agriculteurs à cause de sa capacité incroyable à se propager par voie végétative, sans passer par les graines : il possède un puissant réseau de tiges souterraines horizontales, des rhizomes, blanc jaunâtre, de 2 à 3mm de diamètre, segmentés par des nœuds d’où partent des racines et des tiges aériennes. Au printemps, les jeunes pousses qui naissent à l’aisselle des nœuds, dures et pointues, blanches, se redressent et font effectivement penser à des crocs de chien ! Autrefois, on récoltait ces jeunes pousses qu’on écorçait et qu’on utilisait pour faire des brosses à chiendent. J’en ai personnellement vu et utilisé quand j’étais très jeune en Berry et même après l’avènement des brosses synthétiques qui les ont complètement supplantées, on continuait à les appeler brosses à chiendent ! Par ailleurs, il existe un autre lien indirect avec les chiens : le chiendent fait partie des herbes consommées de préférence par ces derniers pour se purger. 

Autrefois, on appelait ce chiendent le petit chiendent par opposition au grand chiendent, le chiendent pied-de-poule (Cynodon dactylon), très répandu aussi mais plus inféodé aux pelouses et sites piétinés sableux. Pourtant ce dernier est bien plus petit et couché entièrement au sol : son côté « grand » tient à ses rhizomes rampants courts bien plus épais, d’une belle couleur blanc ivoire et produisant eux aussi des pousses dures en forme de crocs. Cynodon signifie mot à mot dent-de-chien ; dactylon, pour doigts, se réfère aux épis floraux et explique le surnom de pied-de-poule vu leur disposition. On peut encore citer le chiendent rouge qui est la laîche des sables (Carex arenaria) typique des dunes maritimes qu’il colonise avec ses longs rhizomes en ligne droite. 

Enfin, il existe une très belle plante montagnarde peu connue car rare et à floraison printanière très limitée dans le temps, l’érythrone dent-de-chien (Erythronium dens-canis) dont les fleurs font penser à des cyclamens ; les anglais le nomment dog’s tooth et les italiens dente di cane. Là aussi, la dent-de-chien est souterraine : le bulbe blanc allongé rappelle la forme d’une dent de chien.  

Mort-aux-chiens 

Non, ceci n’est pas un appel au meurtre mais une allusion à un dernier thème lié au chien : les plantes toxiques pour les chiens et, souvent, par extension pour l’homme aussi. 

Le colchique (Colchicum autumnale), célèbre pour sa floraison automnale décalée (voir la chronique sur cette espèce) possède des « bulbes » contenant des poisons redoutables qui lui valent le surnom d’arsenic végétal avec notamment la présence de la colchicine, un alcaloïde qui bloque les divisions cellulaires. A la campagne, on le surnommait tue-chien ou mort-aux-chiens (tout comme tue-loup ou oignon de loup) alors qu’il peut être fatal pour une majorité d’espèces. 

Une autre plante toxique commune a reçu le surnom de crève-chien : la morelle douce-amère (Solanum dulcamara) (voir la chronique sur cette espèce) ; cette liane commune au bord des eaux et jusque dans les villes produit des baies rouge vif contenant de la solanine, un alcaloïde toxique et qui rend dangereuse à haute dose la consommation de ces baies appétissantes en apparence. Il paraît que les baies non mûres encore vertes seraient plus toxiques que les baies mûres. 

Un arbuste aux fruits charnus, la viorne lantane (Viburnum lantana), assez commune dans les bois, les friches ou les haies et pelouses, porte aussi ce surnom de crève-chien. Or, si ses fruits d’abord rouge puis devenant noir foncé, contiennent des substances laxatives, ils ne semblent pas très dangereux ; là encore, les fruits mûrs qui subissent un début de fermentation seraient quasi inoffensifs alors que les fruits verts, consommés en grande quantité, pourraient causer des désordres intestinaux. Cette appellation renvoyait peut être seulement au fait que ces fruits ne sont pas « terribles » à manger voire déconseillés ?

Bibliographie 

FLORA GALLICA Flore de France. JM Tison ; B. de Foucault. Ed. Biotope. 2014 

Plantes médicinales.P. Fournier. 3 tomes. Connaissance et mémoire européennes. 1999

Dictionary of plant lore.D.C. Watts. Ed. Elsevier. 2007

Le livre des bonnes herbes.P. Lieutaghi. Ed. Actes Sud. 1996

A retrouver dans nos ouvrages

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